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 Agenda artistique quotidien !

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Kationok
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MessageSujet: Agenda artistique quotidien !   Agenda artistique quotidien ! I_icon_minitimeDim 4 Juin 2023 - 16:53

1836 : jules chéret, peintre et lithographe français




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Jules Chéret, né le 1er juin 1836 à Paris et mort le 23 septembre 1932 à Nice, est un peintrelithographe et affichiste français.
Maître populaire de l'art de l'affiche, il est le frère aîné du sculpteur Joseph Chéret.


BIOGRAPHIE
Jean Jules Chéret est le fils de Nicolas Marie Chéret, typographe, et de Justine Ormeaud. À partir de 1849, Jules Chéret reçoit une formation de lithographe pendant trois ans, avant de travailler comme ouvrier dans une entreprise spécialisée dans les images religieuses. Il s'inscrit aux cours du soir de la Petite École à Paris, future École nationale supérieure des arts décoratifs, où son maître, Horace Lecoq de Boisbaudran, lui apprend l'esquisse de mémoire et le dessin du mouvement.


Il est admis aux Beaux-Arts de Paris, puis part pour l'Italie, voyage typique d'une formation artistique de l'époque.


Après un voyage à Londres en 1854, il réalise en 1858 une affiche très remarquée pour une opérette d''OffenbachOrphée aux enfers. . L'année suivante, il retourne à Londres, où il admire les œuvres de Turner et Constable. Il rencontre également le parfumeur Eugène Rimmel, qui devient son ami et mécène et pour lequel il exécute des étiquettes et des décors floraux en tant que dessinateur. Il reste à Londres près de six ans.




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Jules Chéret, affiche pour La biche au bois (La biche dans le bois), 1866 La
                                                     première affiche verte et noire de Chéret utilisait le format d'images multipla
                                                   si populaire dans les années 1860. Le lettrage est un signe avant-coureur des
                                                                 formes tourbillonnantes marquant son style mature




En 1866, de retour en France, Jules Chéret ouvre son premier atelier de lithographie à Paris, où il dessine et imprime des centaines d'affiches. Il travaille pour des marques commerciales, mais la majorité de ses affiches est consacrée à la publicité de spectacles et divertissements en tout genre et d’œuvres légères musicales, littéraires ou théâtrales. Sa première affiche connue est La Biche au bois. En 1881, il cède son imprimerie à la maison Chaix, dont il devient le directeur artistique. Il y fera imprimer la revue Les Maîtres de l'affiche et aura pour élèves Lucien LefèvreGeorges Meunier et René Péan, parmi les plus brillants.




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Jules Chéret dans son atelier




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L'année 1889 est marquée par sa première exposition personnelle d'affiches, pastels, gouaches, au théâtre de La Potinière, à Paris. Il obtient la médaille d'or à l'Exposition universelle. En 1890, nommé chevalier de la Légion d'honneur, il commence son activité de peintre. Il rencontre également le collectionneur Joseph Vitta, qui devient son mécène et auquel il cède des tableaux.
En 1895, il entame son œuvre décorative par l'exécution de décors monumentaux dans des demeures privées et des bâtiments publics : à Évian, la villa la Sapinière, appartenant au baron Vitta ; à Paris, le salon de l'hôtel de ville (1896-1903) et le rideau du théâtre du musée Grévin, qui représente Pierrot et Colombine chantant et dansant, emmenant une farandole joyeuse dans le ciel de la nuit de Paris ; à Neuilly-sur-Seine, les décors de l'hôtel particulier de Maurice Fenaille (1901) ; à Nice, la salle de fêtes de la préfecture (1906).




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Le rideau de scène du théâtre du musée Grévin à Paris, 1900.



En 1900, il a été promu au grade d'officier de la Légion d'honneur, de commandeur en 1912, et de grand-officier le 22 août 1926.
En 1925, atteint de cécité, il cesse de peindre. Il meurt en 1932 dans sa villa Floréal située sur le Mont Boron à Nice et laisse Marie Alphonsine Creuzet veuve.


Œuvre


Ses créations joyeuses, son aisance à aborder différentes techniques, ont naturellement porté Jules Chéret vers l'art de l'affiche. C'est avant tout en perfectionnant les méthodes d'impression de l'affiche en couleur, par la mise au point de techniques permettant des tirages en grands formats et nombre, que Chéret permet à l'affiche publicitaire d'atteindre un seuil nouveau. Les centaines d'affiches qu'il a produites constituent une riche collection et un témoignage des lieux en vogue de la Belle Époque : Folies Bergère, Musée Grévin, Moulin Rouge, etc..

Admirateur de Watteau, son mot d'ordre semble avoir été la légèreté et le mouvement. Le personnage fétiche de ses affiches est une femme joyeuse, élégante et dynamique. Elle devient iconique et se retrouve de manière prépondérante dans l'œuvre de Chéret : c'est la « Chérette ». Cette représentation de femme à la taille fine et fortement marquée, toujours très aérienne, dévoilant ses charmes dans les limites du publiquement acceptable — en respect des codes de la censure de la Belle Époque — devient un formidable outil publicitaire. On la retrouve sur d'innombrables affiches à une époque où l'offre de produits de grande consommation se développe et de nombreux affichistes s'en inspireront à la suite de Chéret. En l'érotisant, « sans tomber dans le graveleux […] Chéret a su cristalliser une somme de fantasmes en une figure parfaitement conformes aux appétences de la domination masculine », dans un climat ambiant oscillant entre célébration de « la » femme et misogynie : elle incarne un objet de désir, qui se transmet à l'objet à vendre.








AFFICHES produits....




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Il est sans doute l’un des plus grands affichistes de la fin du XIXe siècle et de la Belle Époque aux côtés de SteinlenMucha et Toulouse-Lautrec – dont la gloire éclipse un peu celle des autres.




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L'œuvre de Chéret exerce une influence sur les peintres de son époque : Henri de Toulouse-LautrecGeorges SeuratPierre BonnardÉdouard Vuillard en France Dudley Hardy en Angleterre ; Henri Meunier et Privat Livemont en Belgique ; Elmer Boyd Smith aux États-Unis. De plus ses contributions ayant ouvert la voie à l'affiche en couleur produite en masse, son style est continuellement reproduit durant « l'âge d'or de l'affiche » jusqu'à la deuxième moitié des années 1890, ce qui en fait l'un des affichistes modernes les plus influentss de l'Art nouveau, comme Alfons Mucha, lui aussi affichiste reconnu, chez qui on retrouve ce goût pour la femme sensuelle, mais dont les sources se trouvent dans l'art byzantin, à travers ce qu'on qualifiera de « style Mucha ». Plus précoce, Chéret se distingue du mouvement Art nouveau par son style : il puise paradoxalement son inspiration dans un style néo-rococo et les estampes japonaises récemment découvertes en France, et concilie à travers cela les principes des arts décoratifs classiques du xviiie siècle et l'intégration des concepts des maîtres de l'Ukiyo-e. C'est particulièrement le cas de la construction spatiale simplifiée et de l'emploi de larges aplats facilitant la réalisation et conférant un effet plus percussif à l’œuvre. Bien qu'il soit souvent présent, l'emploi de cernes est chez lui réduit, et la couleur bleu finira par être substituée au noir. Dans ses compositions, le dynamisme des formes est davantage rythmé par la couleur, majoritairement limitées aux trois primaires, que par le trait. Ainsi, ses recherches artistiques se situent à un croisement de l'art et de la publicité, l'un et l'autre se nourrissant mutuellement à travers la simplification du message, son effet percussif et la qualité esthétique de la réalisation.


AUTRES OEUVRES




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La fileuse. en 1900 de Jules CHERET (français 1836-1932)


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La Peinture


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Elegante au panier fleuri 




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CHERET, Jules - Le Domino Jaune - 1908 - Musée des Beaux-Arts Jules-Chéret, Nice




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Jules CHÉRET (1836-1932)

Jeune femme assise de dos

Pastel sur papier, traces de signature en bas à droite




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" Masquerade " - Jules Chéret





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                                                   La belle époque de Jules Chéret
La Belle Époque, ses rêves de modernité et sa soif de plaisirs : tel est le joli voyage dans le temps proposé par le musée des Arts décoratifs à travers le parcours de Jules Chéret. Père de l'affiche moderne, ce lithographe prêta son talent à la société de consommation naissante, des grands magasins aux lampes à pétrole en passant par les apéritifs Dubonnet........

Transmettre la couleur et la sensualité des cabarets et théâtres parisiens de la fin des années 1890 au début des années 1900, il faisait partie des travaux de la Artiste et illustrateur parisien Jules Chéret (1836-1932).
La stridence et la sensualité de ces sites ne seraient pas connues aujourd'hui si ce n'était de leurs lignes reflétées dans les affiches publicitaires de l'époque.
Pour cette raison, Chéret est appelé le «maître de l'affiche» ou «le père de l'affiche moderne».
Mais le moyen de devenir une référence en publicité et dans la création de des affiches ça n'a pas été facile; Chéret est né en 1836 à Paris, en France, dans une famille très humble, avec une créativité impressionnante.




Joris-Karl Huysmans, critique reconnu d'alors, sera le premier à en faire l'éloge dans le champ des beaux-arts. À la fin de son compte rendu sur le Salon officiel, il préconisera de « se débarbouiller les yeux au-dehors, par une station prolongée devant ces palissades où éclatent les étonnantes fantaisies de Chéret, ces fantaisies en couleurs si alertement dessinées et si vivement peintes. Il y a mille fois plus de talent dans la plus mince de ces affiches que dans la plupart des tableaux dont j’ai eu le triste avantage de rendre compte ». Cette déclaration fait valeur d'acte fondateur de la reconnaissance de l'affiche en tant qu'art, dans une période encore caractérisée par une hiérarchie des arts marquée. Cette position historique de Chéret, tout comme son influence sur ses successeurs, poussent ses contemporains à le qualifier de « maître de l'affiche » — nom repris par la publication mensuelle des Maîtres de l'affiche — et à le percevoir comme « le père de l'affiche artistique » ou encore « père de l'affiche moderne ».






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MessageSujet: Re: Agenda artistique quotidien !   Agenda artistique quotidien ! I_icon_minitimeMar 13 Juin 2023 - 17:52

1776 : John Constable, peintre britannique




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Autoportrait, 1806, crayon sur papier, Tate Gallery, Londres




John Constable (11 juin 1776 à East Bergholt, dans le Suffolk, en Angleterre - 31 mars 1837 à HampsteadLondres, en Angleterre) est un peintre paysagiste britannique du xixe siècle considéré comme un précurseur de l'impressionnisme.
Il a également été professeur à l'université de Cambridge (Angleterre).


BIOGRAPHIE
Quatrième enfant de Golding Constable, son père est un riche exploitant agricole qui tenait aussi un florissant moulin sur la Stour, à Flattford, entre East Bergholt et Dedham. C'est dans ce périmètre étroit, de quelques kilomètres carrés que se déroula son enfance. La région de Dedham Vale dans le Suffolk est encore connue comme le « Pays de Constable ».


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John Constable : Le val de Dedham - Galerie Nationale écossaise  ( vers 1802 )



John est d'abord destiné à l'état ecclésiastique, mais à l'âge de 16 ans, on lui demanda de reprendre l'entreprise familiale et en particulier le moulin, à la place de son frère aîné. Trois ans plus tard, par l'intermédiaire de Lady Beaumont qui avait une maison à Dedham, il rencontra l'un des grands amateurs d'art de son temps Sir Georges Beaumont, à la fois collectionneur et mécène.


Formation


En 1795, sur les instances de Sir Georges, son père, bien que réticent, accepte qu'il parte étudier à Londres et lui fournit l'aide nécessaire à son installation. Il est accepté comme élève à la Royal Academy. Il fait la connaissance de l'éminence grise de l'Académie, l'académicien Joseph Farington, qui sera son guide et un utile mentor. C'est cependant Benjamin West, alors président de l'Académie qui en 1805 lui donne un conseil précieux : "N'oubliez jamais, Monsieur, que la lumière et l'ombre ne restent jamais immobiles". Pendant des années il va étudier les maîtres anciens et leurs paysages et tout particulièrement chez Lord Beaumont Agar et l'Ange de Claude Lorrain. Il admire Turner, son contemporain, déjà très célèbre et plus que tout autre un grand ancien de l'Académie, Gainsborough. Il étudie aussi RubensRuysdael et Rembrand. Il travaille avec Farrington et Reinagh produisant quelques sujets historiques et quelques portraits, mais son véritable maître est la nature. Il l'étudie avec passion et il sait en traduire le charme dès ses premières aquarelles ou esquisses à l'huile sur nature.

Il fait son premier envoi à la Royal Academy en 1802, un petit tableau, probablement La Lisière d'un bois, dans lequel l'influence des Hollandais et de Gainsborough se lit clairement.




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John Constable a peint la famille d'une fille qu'il admirait en 1804. La peinture est à la Tate et s'appelle The Bridges Family. Le révérend George Wilson Bridges (1788–1863) était un écrivain, photographe et religieux anglican. Présenté par Mme Walter Bogue Bridges 1952




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En 1806, il fait un voyage, celui que font presque tous les paysagistes anglais de son époque. La guerre ne leur permet plus de faire le Grand Tour sur le continent et ils sillonnent la région des lacs du Nord de l'Angleterre. Constable y rencontre aussi les fameux poètes de son temps que sont Wordsworth et Coleridge. Il y réalise des aquarelles mais ces spectacles grandioses ont plutôt tendance à l'angoisser et il n'en fera jamais des peintures à l'huile. Il préfère revenir à sa "chère vallée ".




Les Premières grandes compositions



Dans les années 1810, il expose régulièrement à la Royal Academy, mais les ventes sont rares. Il lui faudra encore dix ans pour devenir membre associé de l'Académie.




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Paysage avec Cottages 1809-10 John Constable - Institut d'Art de Chicago


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John Constable - Moulin de Flatford - Yale - 1810/1811

En 1811 il rencontre celui qui le soutiendra toute sa vie, John Fisher, plus jeune que lui d'une douzaine d'années. Prêtre anglican et peintre amateur, il fut toujours un conseiller et un ami particulièrement dévoué.

Cette même année il se fiance à Maria Bicknell, dont il avait la connaissance en 1800 alors qu'elle n'avait que treize ans. C'est la petite fille de M. Rude, riche pasteur d'East Bergholt. Mais son père, homme de loi proche du roi, et surtout son grand-père, s'opposent à cette union avec un "homme de moindre fortune et ... sans profession". Selon le biographe et ami de Constable C. R. Leslie, "à l'âge de vint-neuf ans, Maria se sentit en droit de prendre elle-même une décision".




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Portrait de Maria Bicknell qui devint Mrs Constable - Tate de Grande-Bretagne




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 Archidiacre John Fisher par John Constable 1816




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John Constable (1776-1837) - Mrs Mary Fisher -Fitzwilliam Museum




 C'est le révérend John Fisher qui célébra le mariage le 2 octobre 1816. Fisher qui avait toujours soutenu Constable et achetait ses œuvres lors de ses problèmes financiers, invita le jeune couple à passer son voyage de noce chez lui à Osmington près de Weymouth, sur la côte sud. Constable y peint plusieurs grandes toiles pleines du grand vent de la mer, et les portraits du Révérend John Fisher et de son épouse Mary, conservés à Cambridge.

Il continue de peindre la vallée de la Stour et en 1815 a exposé Bateau en construction. Mais il perd ses parents et se détache lentement de la région. Son dernier grand séjour à East Bergholt date de 1817.




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John Constable, Le champ de blé - 1816 - Institut d'Art Clark




A Londres



À partir de 1817, il ne vit plus dans le Suffolk mais à Londres. Il fait appel à ses études de plein air pour réaliser de grandes toiles de "six pieds", de 1,85 m de large, impossibles à travailler en plein air. Pour chaque œuvre il compose une œuvre intermédiaire, de même grandeur que la toile finale.

En 1818, il exécute plus de portraits qu'en aucune autre année depuis 1806. Il espère accéder à la notoriété mais il doit aussi subvenir aux besoins de sa famille qui s'est récemment agrandie.

Le succès du Cheval blanc, exposé en 1819 , première des grandes compositions qu'il consacre à sa Vallée favorise son élection comme membre associé à la Royal Academy. En 1820, comme un hommage à l'entreprise familiale, il peint Le Moulin de Stratford, puis les années suivantes La Charrette de foinL'Écluse et la Vue de la Stour, tous de taille monumentale, accordant à ces paysages la taille des sujets d'histoire.

Dans les années 1820, alors que le couple Fisher habitait Salisbury, Constable et sa femme sont de nouveau invités chez eux. C'est l'occasion pour lui de réaliser plusieurs vues de la célèbre cathédrale.




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La Charrette de foin (The Hay Wain), 1821, huile sur toile. National Gallery (Londres)





L'enthousiasme des français commence en 1821, lorsque Nodier et Géricault voient La Charrette de foin exposée à l'Académie. Deux marchands parisiens Arrowsmith et Schroth réussissent à convaincre Constable d'un grand succès possible en France et lui achètent ses plus belles œuvres pour les présenter. Il s'agit de trois tableaux dont deux étaient des œuvres auxquelles Constable accordait le plus d'importance, La Charrette de foin et La Vue de la Stour, près de Dedham. La Charrette est présentée au Salon de Paris en 1824 avec quelques autres œuvres de lui et fut admirée par Delacroix. C'est ainsi que Constable influença Millet et les peintres de l'école de Barbizon et de l'école de Crozant. Son succès en France, change le regard de ses compatriotes. Il devient l'un des premiers artistes d'Angleterre.




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Hampstead Heath est une résidence d'été pour la famille de Constable depuis 1819. Il abandonne les vues de la campagne bocagère pour les grands espaces qu'il voit autour de lui. Que ce soit Le Val de HeathL'Étang de Branch Hill ou la vue vers Londres, les perspectives changent. C'est en 1821, qu'il commence à faire des études de nuages. Il prend des notes au verso de ces croquis qui soulignent son observation analytique des conditions météorologiques.




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John Constable - plage de Brighton avec voiliers - 1824 - Musée Victoria et Albert


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John Constable : Le champ de maïs  - 1826 - Galerie Nationale




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Étude de paysage marin avec nuage de pluie, vers 1827, huile sur papier. Royal Academy of ArtsLondres


En 1826, il loue de façon permanente une maison à Well Walk, sur les hauteurs de Hampstead Heath, en raison de la santé déclinante de sa femme. Il rejoint sa famille aussi souvent qu'il le peut, maintenant une résidence à Londres dans Charlotte Street. Il écrit à son ami Fisher qu'il était "à cinq kilomètres de porte à porte - et peut avoir un message en une heure - et surtout voir la nature." (dans RB Beckett, éd., John Constable's Correspondence, VI, Ipswich 1968, p.228).




Le Temps de la mélancolie



Après avoir donné naissance à sept enfants : John Charles, Maria Louisa, Charles Golding, Isobel, Emma, Alfred, et Lionel, Maria meurt de la tuberculose en 1828, ce qui bouleverse durablement son époux.

Il est élu membre de la Royal Academy le 10 février 1829.

Peu de temps avant la mort de son épouse, le père de celle-ci meurt, leur léguant 20 000 £. Constable commence en 1829, avec le graveur David Lucas la réalisation et la publication de son recueil English Scenery. Il ne cessa de faire reprendre ses gravures par Lucas, théorie illustrée de l'importance du clair-obscur dans la nature1. Mais ce projet et de mauvais investissements vont le ruiner.

Ses dernières œuvres sont tout aussi importantes. Le Cénotaphe est un poignant hommage à deux personnalités importantes de sa vie : Joshua Reynolds, premier président de la Royal Academy et théoricien de l'art est représenté par son cénotaphe, au fond du parc de Sir George Beaumont qui vient de mourir.




Œuvre



A l'époque des débuts de Constable l'enseignement académique rattache le paysage à la grande peinture historique. D'autres courants importants sont nés en Angleterre, qui recherche la beauté et l'harmonie, mais qui éprouve aussi le désir de se confronter aux éléments extrèmes. La peinture de paysage de Constable va bouleverser ces deux notions.

Ses ciels sont particulièrement vibrants et en font un précurseur de l'impressionnisme. Il les étudie comme « le plus insaisissable des phénomènes du monde » et cherche à « déterminer l'informe ». Selon lui, « La peinture est une science, et elle devrait être une constante recherche des lois de la nature. Et pourquoi ne pas considérer la peinture des paysages comme une des branches de la philosophie de la nature, dont les expériences ne seraient autres que des tableaux ? ». Nous appellerions aujourd'hui « physique » ce qu'il nomme « philosophie de la nature », mais cette citation montre bien l'optique dans laquelle se trouvait Constable : il a créé avec d'autres une tradition artistique qui considère l'histoire du développement artistique comme représentant un progrès continu dans le sens de l'exactitude de la vision.




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John Constable : la maison de Willy Lot  - 1810 -  Musée Victoria et Albert




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Le Cheval Blanc par John Constable - 1819 - collection Frick

Sa méthode est simple : il part en balade pour peindre la nature elle-même. Et bien qu'il ait reçu une formation importante par l'étude de l'art pictural et ses techniques, il considère cela comme une vérité de seconde main : « Chaque fois que je me prépare à faire une esquisse d'après nature, je m'efforce d'oublier que j'aie jamais pu voir un tableau ».

Il prétend ainsi faire des découvertes techniques par l'observation et l'expérimentation continuelle. Selon lui, peindre est une transposition, pas une copie, et doit préserver les rapports d'ensembles. Ainsi Constable s'est détaché des sujets classiques en allant peindre la nature elle-même dans son souci expérimental : le souci du développement technique modifie le but de l'art, et progressivement le modèle de la description va remplacer celui de la narration en peinture.




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John Constable - Stonehenge - 1835 - Musée Albert et Victoria




Les peintres flamands de l'époque, comme les peintres britanniques, vont contribuer eux aussi à ce bouleversement : la vision n'est qu'une duplication du monde. La naissance de cette esthétique est contemporaine des travaux d'optique des physiciens Huygens et Kepler, de l'invention de la camera obscura : le principe formulé est que les objets projettent d'eux-mêmes leur image sur une surface, de même qu'ils la projettent sur la rétine.








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MessageSujet: Re: Agenda artistique quotidien !   Agenda artistique quotidien ! I_icon_minitimeSam 17 Juin 2023 - 16:17

1954 : Paul Welsch, peintre français (° 26 juillet 1889).




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Paul Welsch, né le 26 juillet 1889 à Strasbourg et mort le 16 juin 1954 à Paris, est un peintre français figuratif. Également graveur (eau-fortegravure sur bois et linogravure) et lithographe, il était membre de la Société des peintres-graveurs français.


BIOGRAPHIE


Il y commence ses études secondaires qu'il achève à Hanovre. Ses carnets d'esquisses (1907-1908) montrent déjà sa maîtrise du dessin. Il poursuit des études de droit à l'université de Strasbourg puis de sciences politiques à la faculté de droit de Paris (1909-1911). C'est à cette époque qu'il devient l'élève d'Émile Schneider (1873-1947) à Strasbourg aux côtés duquel il expose ses premiers essais. À Paris, dès 1911, il débute en peinture chez Maurice Denis qui le convainc de consacrer sa vie aux beaux-arts. Il se perfectionne en dessin et gravure auprès de Bernard Naudin (1876-1946). Jusqu'en 1914 il étudie à l'Académie Ranson auprès de Maurice Denis et de Paul Sérusier. Il expose dans ces années-là, notamment à la Société des artistes français en mai 1913, une série de gravures de facture très réaliste.


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Paul Welsch - Portrait de sa mère - 1914




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Paysage au canal - 1920




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" Jeune-fille lisant à terre "




Agenda artistique quotidien ! I24-6

"Kesseltrum - Kaysersberg" Aquarelle, 1909.


La guerre de 1914 interrompt brièvement ces débuts : enrôlé sous le drapeau allemand, il est blessé sur le front russe et rapatrié dès décembre 1914. Les peintures exécutées entre 1914 et 1919 sont caractérisées par des traits épais et nerveux aux couleurs vives, ainsi qu'en témoigne la Place Kléber pavoisée pour l'armistice, toile de 1918 conservée au Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg.
En 1919, il forme avec d'autres peintres alsaciens le Groupe de Mai, influencé par les œuvres de Paul Cézanne : Jacques Gachot (1885-1954), Hans Haug (1890-1965) dit Balthasar, Edouard Hirth (1885-1980), Martin Hubrecht (1892-1965), Luc Hueber (1888-1974), Louis-Philippe Kamm (1882-1959) et Lisa Krugell (1893-1977). Le Groupe de Mai, au sein duquel Gilles Pudlowski distingue« Paul Welsch qui peint les bleu azur de la Provence avec une luminosité tranquille et s'affirme comme le Méditerranéen du groupe », exposera à Paris (chez Bernheim-Jeune en février 1921) et Strasbourg (habituellement à la Maison d'Art Alsacienne, 6 rue Brûlée) jusqu'en 1934. Paul Welsch « reconstruit en architecte la nature, soumettant formes, lumière, couleurs à la discipline austère, d'une grande distinction. Lui est resté fidèle à l'un des préceptes du Maître d'Aix : faire du Poussin d'après nature » observe pour sa part Robert Heitz. Après la guerre, l'artiste s'installe à Paris.




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Portrait du docteur Stuttersheim [1917]


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Paysage à Feldberg [1918]






Paul Welsch illustre en 1920 son premier livre, Les bourgeois de Witzheim d'André Maurois, dans un esprit proche de Hansi. La même année, il séjourne huit mois en Tunisie qu'il transcrit dans une peinture sobre, grave et lumineuse, loin de tout orientalisme de bazar. Il participe cette année-là avec deux toiles au Salon tunisien puis exposera le fruit de ce travail - « des toiles d'une rare sobriété de couleurs, aux lignes de force puissantes réduites à l'essentiel » restitue Gérald Schurr - en la galerie Bernheim-Jeune à Paris en février 1921).




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Séjour en Tunisie - Femme berbère (1920) - Le visage de la Femme berbère (1920), très travaillé, est mis en valeur par l'encadrement stylisé du châle blanc et le fond très géométrique qui annonce la période suivante.




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" Citadelle à Tanger "-rue de Tourbet el bey




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Tunisie






Du début des années 20 jusqu'à approximativement 1924, Welsch s'essaie au cubisme qui reste, malgré tout, dans le sillage du Cézanne de L'Estaque aux toits rouges (1885) ou de La Carrière de Bibémus (1895) comme on peut le voir clairement sur ce Paysage aux bords du Loup de 1922. Des études appliqueront cette technique géométrique au nu. Les paysages sont formés de larges taches colorées qui, cependant, ne s'écartent pas de la réalité, à la manière de Derain.


Agenda artistique quotidien ! Paysage+au+bord+du+Loup+1921-1920w
L'Estaque




Agenda artistique quotidien ! Baigneuses-1920w


Agenda artistique quotidien ! I24-14

" Nu à Saint-Tropez "




Il effectue dès 1921 un premier séjour à Saint-Tropez où il reviendra régulièrement. Sa peinture n'est pas insensible aux courants de l'époque : Albert MarquetAndré Derain ou Henri Matisse. « Welsch [dans Le palmier] cherche moins une émotion que l'architecture impeccable du tableau, le contraste des formes […] qui, à cette époque de sa carrière, le rapproche du cubisme » constate Robert Heitz dans La peinture en Alsace. Il explore les paysages du sud : Paysage au bord du Loup (1922), Paysage à Florence (1922), Paysage à la Gaude (1923), Citadelle à Corte (1925). Un voyage en Italie lui permet d'approfondir sa connaissance des peintres de la Renaissance, plus particulièrement Masaccio. Dès 1922, il devient sociétaire du Salon d'automne de Paris, participe au 33e Salon des indépendants et, en 1923, au Salon des Tuileries. Paraît cette même année son deuxième livre illustré : Amis et amiles d'Assenet, sept bois originaux aux traits géométriques, proches du vitrail.




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Agenda artistique quotidien ! Le+jardin+des+plantes-1920w


Les toiles de Paris sont plus animées et plus riantes que celles de la fin des années 20 et du début des années 30. Elles présentent des scènes heureuses de la vie quotidienne : Jardin des Plantes, Entrée du Luxembourg, Promeneurs sur les quais de la Seine [vers 1952], Embarcadère aux bateaux mouche [1952] où flotte une joyeuse farandole de drapeaux.








Paul Welsch abandonne progressivement dans ses toiles, à partir de 1924, cette géométrie appuyée. Il se tourne vers un style plus dépouillé : limitation des couleurs (bleus, bruns, verts), formes simplifiées mais souples. Au Salon des Indépendants de 1925, Raymond Régamey repère un Vendanges à Capri « très sobre et noble de lignes […] avec cet art déroutant au premier coup d'œil de rendre par des demi-teintes la forte lumière ». Paul Welsch peint en cette même année 1925 deux panneaux pour le Pavillon de Mulhouse de l'Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes à Paris : L'Eau et La Terre (conservés aujourd'hui au Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg). L'artiste, à côté des paysages du Midi, se consacre aux teintes sourdes de Paris et d'Alsace, sans négliger la nature morte ou le nu dans lesquels il excelle. L'austérité très attachante de cette peinture culminera dans les toiles du Quercy (Route à Puylaroque, 1927), avec « de lourds paysages au ciel plombé, vides, inquiets, à l'allure lente » (M. K.). Les couleurs vives transpirent à travers la pâte plutôt qu'elles ne s'offrent ostensiblement au regard grâce à une parfaite maîtrise du glacis. Les portraits - des femmes au visage souvent triste - sont transcendés par la souplesse des lignes et l'art de la correspondance des couleurs (Femme au gilet rouge, 1929, Musée d'Art moderne et contemporain de Strasbourg).





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" La Femme au gilet rouge " - MAMC de Strasbourg ( que je n'ai pu avoir en couleur )




Au cours des années 1930, Paul Welsch assied définitivement son style, un réalisme poétique très caractéristique, fait, ainsi que l'observe Maurice Betz dans le catalogue de l'exposition à la galerie Berthe Weill en 1931, d'une « perfection dense, humaine, dédaigneuse de toute éloquence ». Sa formation politique lui permet sans doute de trouver les appuis nécessaires pour participer aux grandes manifestations de son temps : décoration murale pour la Semaine Coloniale de mai-juin 1932, illustration pour les livres d'Armand Megglé portant sur l'Afrique-Occidentale française, l'Afrique-Équatoriale française et la Syrie (1931), La vie aux champs, panneau accroché dans le vestibule du Pavillon d'Alsace lors de l'Exposition Internationale des Arts et Techniques de 1937. On trouve dans cette dernière œuvre les thèmes de l'homme et de la terre qui sont au centre de toute la carrière de Welsch.





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L'oeuvre de Welsch de cette époque-là n'est d'une austérité que très apparente : la palette limitée de nombre de tableaux est dynamisée par une touche de couleur vive placée à un endroit précis. Ainsi, le jaune des citrons, renforcé par le blanc de la coupe, donne toute sa force à la nature morte Citrons et aubergines (vers 1933).




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-Jusqu'à la seconde guerre mondiale, Paul Welsch assouplit sa peinture : les nus se font plus ronds alors que ceux du début des années 20 restent très anguleux. Il ose aussi la dépouiller à l'extrême : les tableaux se vident, trouvant leur force dans la solidité de la construction et de la science des couleurs limitées souvent à une gamme de bleus et de bruns. Le Pont d'Austerlitz de 1930 en est un exemple frappant.


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et notamment cette Route à Puylaroque, Quercy, [1927] d'un vide sidéral.


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Toutes les toiles de l'entre-deux guerres ne se cantonnent cependant pas à ce dépouillement, même si une des caractéristiques principales de la peinture de Welsch reste la sobriété. Les ocres se mêlent aux bleus, aux roses, aux verts (une des couleurs de prédilection de l'artiste), et la technique du glacis, qui superpose de nombreuses nuances principalement dans les premiers plans ou dans les ciels, confèrent une grande subtilité à cette peinture, par exemple dans le Paysage à Jaumard (vers 1930)




Après un bref séjour aux États-Unis évoqué par David Karel, « sans doute à Chicago », et plusieurs séjours à Obernai en Alsace (1935-1939), il est mobilisé sur le front de Lorraine en tant que capitaine de cavalerie, se distinguant en juin 1940 pour sa conduite au feu. Il est fait prisonnier de 1940 à 1941 aux Oflags XVII d'Edelbach et Va de Weinsberg. Il en rapportera de nombreux dessins et aquarelles qui seront exposés à Paris. Durant cette époque, il signe ses œuvres Velche. Il passe le reste de la guerre principalement en Dordogne, à Génis. Les huiles qu'il y peint déclinent à l'infini la gamme des verts, une de ses couleurs de prédilection.





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Les années de guerre, amputées, pour l'oeuvre peint, des mois passés au front ou dans les Oflags, se résument principalement à la Dordogne où se retirent les Welsch. Cette période se caractérise par les verts assez crus qui sont omniprésents. Un des exemples les plus réussis est celui de Moulin en Dordogne (Guimalet) de 1944. Par ailleurs, on trouve une série de portraits de femmes tristes, écho de cette période tourmentée (Jeune femme en noir [1943], Femme au miroir [1943]).






Après guerre, restitue Jean-Eugène Bersier, « il reprendra avec sa passion contenue, cette sorte d'ardeur réservée qui lui est si personnelle, son métier de peintre et sans doute s'exprimera-t-il en ces dix dernières années mieux encore qu'auparavant, son œuvre calme et profonde va s'enrichir d'une quiétude, d'une sûreté qui ne faibliront pas jusqu'à la fin ». Les dernières œuvres - peintes à Paris, Saint-Tropez ou Malaucène dans le Vaucluse - ne s'écartent guère de celles des années 1930 mais se caractérisent par une gamme plus étendue de couleurs chaudes. 




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Saint-Tropez




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"Place des Lices à Saint-Tropez" Huile sur toile, 1924.





Les œuvres de l'après-guerre ne se différencient pas radicalement de ce qui avait été peint précédemment. On y trouve toutefois une plus grande sérénité, une gamme de couleurs plus chaudes. Les paysages du Midi (Saint-Tropez, Malaucène) reflètent bien cette calme plénitude. Bersier note dans son article paru dans la Revue Méditerranéenne de mai-juin 1957 : "[Les paysages] sont doués d'espace et cela n'est pas peu dire. Le ton ne s'affaiblit pas du premier plan au dernier et pourtant l'air, la lumière y circulent et semblent peindre la toile, nous entraînant dans un monde pacifié aux lignes harmonieuses et pures, un monde de grandeur intime, où tout est infiniment simple et fidèle." Ce Panier de fruits, Saint-Tropez (vers 1949) le montre pleinement.




Il produit aussi de nombreuses lithographies, majoritairement en noir et blanc mais aussi en couleurs (Le rendez-vous des chasseurs, Salon d'Automne de Paris 1949), et réalise les illustrations de quatre livres : Petits poèmes en prose de Baudelaire (1947) restés semble-t-il inédits ; Le pilier des anges de Claude Odilé (1948) ; Croquis de Provence d'André Suarès (1952), ouvrage pour lequel il se lance dans la technique de la gravure sur bois ; enfin La bonne chanson de Paul Verlaine (1954). En 1953, il réalise encore une vaste peinture murale pour le collège technique hôtelier de Strasbourg (actuellement collège Fustel de Coulanges) qui résume son univers : la vie simple de l'homme dans la nature. 




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La réalisation d'une grande peinture murale pour la salle de restaurant du collège technique hôtelier de Strasbourg (aujourd'hui collège Fustel de Coulanges) occupe une partie de l'année 1953. Elle est une sorte de synthèse de l'oeuvre de Welsch célébrant l'homme associé à la nature. On y retrouve le cabanon des Vendanges à Puylaroque (1929), la table verte de Nature morte dans la verdure (vers 1953) du Musée National d'Art Moderne du Centre Pompidou, les Chasseurs en Dordogne (1944), la cueillette des pommes et les vignobles à Obernai d'avant-guerre.
La carrière picturale de Paul Welsch se termine sur une nature morte inachevée de décembre 1953 : Flacon et fruits.


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Il meurt d'un cancer le 16 juin 1954 à Paris et est enterré au cimetière Saint-Gall de Strasbourg. Il avait épousé Germaine Roth (1895-1974).






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MessageSujet: Re: Agenda artistique quotidien !   Agenda artistique quotidien ! I_icon_minitimeMer 21 Juin 2023 - 17:52

1940 : Edouard Vuillard, peintre français




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Autoportrait ( 1888 ) Washington - National Gallery of Art






Jean Édouard Vuillard né le 12 novembre 1868 à Cuiseaux (Saône-et-Loire) et mort à La Baule (Loire-Atlantique) le 21 juin 1940 est un peintredessinateurgraveur et illustrateur français.
Membre fondateur du mouvement nabi, il s'illustre dans la peinture de figure, de portrait, d'intérieur, de nature morte, de scène intimiste, de composition murale et de décor de théâtre.


BIOGRAPHIE
Édouard Vuillard est le fils de Joseph François Henri Vuillard et de son épouse, née Alexandrine Justinienne Marie Michaud. À sa naissance, son père était percepteur des contributions directes et sa mère sans emploi. Ses grands-parents étaient originaires du Haut-Jura du côté paternel, du Haut-Jura et de Paris du côté maternel.
Vuillard est élevé à Paris dans une famille modeste. Il fréquente le lycée Condorcet, où il rencontre Maurice DenisPierre HermantKer-Xavier RousselPaul Sérusier et Pierre Veber. Son père meurt lorsqu'il a vingt ans et sa mère vit d'un peu de couture. Son frère aîné Alexandre entre dans la carrière militaire et quitte tôt le foyer familial. Édouard Vuillard est sous l'influence des femmes de sa famille : sa mère, sa grand-mère et sa sœur aînée, qui épousera plus tard son meilleur ami, le peintre Ker-Xavier Roussel. Édouard Vuillard restera très proche de sa mère jusqu'au décès de celle-ci survenu le 17 décembre 1928 en son domicile du 6 place Vintimille alors que le peintre avait soixante ans. En 1885, il quitte le lycée et rejoint Ker-Xavier Roussel, son ami le plus proche, au studio du peintre Diogène Maillart. Ils y reçoivent les rudiments de l'enseignement artistique. Vuillard commence alors à fréquenter le musée du Louvre et se décide à suivre une carrière artistique, cassant ainsi avec la tradition familiale qui le destinait à l'armée.


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Édouard Vuillard (1868-1940) - Nature Morte, Hydrangeas - The Art Institute of Chicago



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Edouard Vuillard (Français, 1868-1940) Bouquet de Mimosa sur une Table.


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nature morte avec la palette de l'artiste et un vase avec des roses - Edouard Vuillard


Au mois de mars 1886, il entre à l'Académie Julian, où il a pour professeur Tony Robert-Fleury. En juin 1887, à sa troisième tentative, il est admis à l'École des beaux-arts de Paris. L'année suivante, pendant six semaines, il a pour professeur Jean-Léon Gérôme. Pendant ses études, Vuillard s'intéresse aux natures mortes réalistes et aux intérieurs domestiques. Les artistes allemands du xviie siècle l'intéressent particulièrement.


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Edouard Vuillard,
Intérieur, madame Vuillard assise devant une table,
en 1906,
huile sur carton, contrecollé sur panneau parqueté,


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Edouard Vuillard,
La Bibliothèque,
en 1911,
tempera sur toile,
H. 400,0 ; L. 300,0 cm. ,
Achat, 1935,

:copyright:

Musée d’Orsay, 
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Au lit Edouard Vuillard - musée d'Orsay
"Au lit" s'impose comme une œuvre magistrale grâce à ses grandes dimensions qui ne sont pas habituelles chez les Nabis. De plus, l'artiste choisit une palette de couleurs neutres et calmes pour traduire l'idée de cette scène silencieuse et intime. En effet, le lit est encadré très serré. Le spectateur n'a pas de recul. Il est tout près de la dormeuse.


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L’Aiguillée, 1893, Edouard Vuillard (New Have, Yale University Art Gallery)


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Édouard Vuillard (1868-1940), Madame Vuillard dans le salon, rue de Calais, vers 1908


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 Édouard Vuillard - La Table. La fin du déjeuner chez Madame Vuillard, vers 1895


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'Madame Vuillard in a Drawing Room' by Édouard Vuillard, 1898, musée de l' Hermitage


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Deux ouvrières dans l'atelier de couture (1893), ÉdimbourgGalerie nationale d'Écosse.


Plus tard, Vuillard peint aussi de grands panneaux décoratifs représentant des paysages.
En 1889, Maurice Denis le convainc de se joindre à un petit groupe dissident de l'Académie Julian, qui réalise des œuvres empreintes de symbolisme et de spiritualité, et qui s'autoproclame « confrérie des nabis ». Paul Sérusier développe dans le groupe nabi un amour de la méthode synthétiste, qui repose sur la mémoire et l'imagination plus que sur l'observation directe. Vuillard, d'abord réticent à l'idée que le peintre ne cherche pas à reproduire de façon réaliste ce qu'il voit, finit, vers 1890, par s'essayer à ses premières œuvres synthétistes.




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Édouard Vuillard - Portrait de Lucy Hessel au chapeau mousquetaire, c. 1907.


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"lucy hessel dans un chapeau vert"


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Edouard Vuillard 1868-1940 Lucy Hessel et Lulu, rue de Naples dit Le Télégramme Impression artistique



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Hommage à la famille Hessel: mécènes et modèles

Édouard Vuillard (1868-1940)

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Harriet Devine


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EDOUARD VUILLARD (1868-1940)
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Femme en robe rayée, par Edouard Vuillard, 1895 Art mural


Jos Hessel est son marchand exclusif et son mécène dont l'épouse, Lucy, est son modèle favori, mais aussi sa maîtresse pendant de nombreuses années ; il la représente dans L'Allée en 190. Dans l'entre-deux-guerres, le peintre séjourne souvent chez eux au château des Clayes (Yvelines). Le château et son parc lui furent une source d'inspiration pour de nombreuses œuvres (Sous-bois au printemps au château des ClayesLe Parc du château des Clayes, etc.). Une place de la commune porte depuis son nom.




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ÉTANG AU CHATEAU DES CLAYES






Pierre Bonnard en 1910 ébaucha son portrait de profil qui était conservé dans une collection Mellon en 1966, ainsi qu'un autoportrait de 1891.
Vuillard a représenté de nombreuses scènes d'intérieurs, notamment avec sa mère jusqu'à la mort de cette dernière en 1928. La douce atmosphère de ces scènes de la vie quotidienne, dont il fait un sujet de prédilection, le qualifient comme artiste « intimiste ». Il a cependant contesté trouver le plus d'inspiration dans ces « lieux familiers ». « Vuillard ne faisait jamais poser ses modèles, il les surprenait chez eux, dans le décor qui leur était familier. Sa mère remplissait une carafe, K. X. Roussel lisait un journal, la chanteuse était à son piano, l'homme d'affaires à sa table, les enfants à leurs jeux, et le peintre leur disait : « Ne bougez plus, restez comme ça ! ». Il faisait alors un croquis et, dans cette première vision, on pouvait retrouver tout le tableau. Certaines de ses œuvres exigeront des mois, voire des années de travail, mais une fois achevées elle conserveront la fraîcheur de la première vision » (Antoine Salomon).




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Le métro - Station Viliers -1917




Il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1938. Début juin 1940, il tombe malade.
Ses amis Lucy et Jos Hessel, qui avaient décidé de quitter la capitale devant l'avancée des troupes allemandes, ne veulent pas le laisser seul à Paris et le transportent à La Baule où il meurt quelques semaines plus tard au Castel Marie-Louise. Il est inhumé à Paris, au cimetière des Batignolles (26e division).


Décorateur


Œuvres et projets décoratifs



Tout en peignant des peintures de format intimiste, Vuillard a créé de nombreux ensembles décoratifs de commande pour orner les appartements, les hôtels particuliers et les villas, surtout pour ses patrons-amis, lefrères Natanson, créateurs de La Revue blanche. Cette création s’inscrit dans l’esprit nabi, basé sur l’esthétique d'Albert Aurier ou le mouvement de Arts & Crafts, qui a pour but d'abolir les frontières entre les arts majeurs et mineurs et de faire pénétrer l’art dans le cadre de la vie quotidienne.

  • Paravent Desmarais, Les Couturières (1893) ;
  • Châtaigniers : carton pour un vitrail Tiffany (1894-1895), détrempe sur carton marouflé sur toile, 109,8 × 69,8 cm, musée d'Art de Dallas ;
  • Paravent de Stéphane Natanson. Figures dans un intérieur (1898) ;
  • Assiettes décorées (1895), diamètre 24,5 cm.





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Édouard Vuillard (1868-1940)
                                                                                                                                 Les couturières


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"Le châtaigniers projet pour une vitrail fenêtre"


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Edouard Vuillard
The Stéphane Natanson Screen. Figures in an Interior

1898


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[url=https://art.rmngp.fr/en/library/artworks?authors=Edouard Vuillard]Edouard Vuillard[/url]
Assiette; Femme assise à la blouse à petit pois et jupe à bordure
1895 - Musée d'Orsay





Panneaux décoratifs


Dans ses souvenirs, Jan Verkade, artiste nabi et futur moine-peintre, témoigne de l'enthousiasme partagé par des jeunes artistes vers le début de 1890 pour la peinture murale ou le panneau décoratif : « Plus de tableaux de chevalet ! À bas les meubles inutiles ! La peinture ne doit pas usurper une liberté qui l'isole des autres arts. Le travail de peintre commence quand l'architecte considère le sien comme terminé. » Intéressés plus par l'intégration de la peinture dans l'architecture que par le tableau de chevalet isolé, Vuillard et d'autres artistes nabis pratiquent de nombreuses décorations intérieures, dont le panneau décoratif.





Agenda artistique quotidien ! Place-Vintimille

Place Vintimille (oil on canvas) - Edouard Vuillard
Agenda artistique quotidien ! Edouard-Vuillard-Chateau-du-Fontainebleau

E. Vuillard - 

"Chateau du Fontainebleau"





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Panneau pour prince emmanuel bibesco : le haystack, peinture de Edouard



Agenda artistique quotidien ! Marine-edouard-vuillard

" Marine ".....mise en vue assez tard







Jardins publics (1894), détrempe sur toile


Alexandre Natanson a commandé à Vuillard en 1893 cette suite de panneaux pour orner la salle à manger ou le salon de son hôtel particulier, situé au 60, avenue du Bois (actuel 74, avenue Foch) à Paris.





( Vuillard fut un peintre extrêmement prolifique.... )






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MessageSujet: Re: Agenda artistique quotidien !   Agenda artistique quotidien ! I_icon_minitimeJeu 29 Juin 2023 - 13:09

1577 : Pierre-Paul Rubens, peintre flamand


L'éducation de Marie de Médicis (1622-25). Huile sur toile, 394 × 295 cm, Musée du Louvre, Paris. 
Marie de Médicis (1575-1642), veuve du roi Henri IV (1553-1610) avait commandé à Rubens une série de tableaux devant trai
Agenda artistique quotidien ! 800px-Sir_Peter_Paul_Rubens_-_Portrait_of_the_Artist_-_Google_Art_Project


Pierre Paul Rubens, Autoportrait (1623), Royal Collection.






BIOGRAPHIE
1577-1640



Le plus flamand des artistes du 17e siècle est né en 1577 à Siegen (Westphalie) en Allemagne. Son père, Jan, était un jurisconsulte d’Anvers qui avait dû fuir la ville en 1568 du fait de ses sympathies pour la Réforme protestante. Jan meurt à Cologne en 1587 et sa femme et ses enfants regagnent alors Anvers. Pierre Paul fait de bonnes études humanistes dans cette ville, puis devient page chez la comtesse Philippe de Lalaing à Oudenarde. Sa vocation artistique apparaissant, il entre en apprentissage successivement chez les peintres Tobias Verhaecht (1561-1631), Adam van Noort (1561-1641) et Otto Venius (ou van Veen, 1557-1626). Cet apprentissage dure sept à huit ans. En 1600, Rubens part pour l’Italie où il restera huit ans. Ce long séjour lui permet d’acquérir une immense culture picturale et archéologique. Il obtient très rapidement une célébrité dans l’aristocratie italienne et reçoit des commandes. Il devient ainsi le peintre attitré des Gonzagues de Mantoue.
 Il revient à Anvers en 1608 et, dès 1609, devient le peintre de l’archiduc Albert d’Autriche (1559-1621) et de son épouse l’infante Isabelle d’Espagne (1566-1633). Isabelle, fille du roi d’Espagne Philippe II (1527-1598) reçoit le gouvernement des Pays-Bas en dot à l’occasion de son mariage avec son cousin Albert, fils de l’Empereur Maximilien II d’Autriche (1527-1576). De 1598 à 1621, le couple archiducal permet à cette région dévastée par les guerres de briller au niveau international. Les archiducs établissent leur Cour à Bruxelles et développent une politique de mécénat. Ils financent le rayonnement du baroque flamand en s’entourant de peintres.
 En 1609, Rubens se marie avec Isabelle Brant, fille d’un secrétaire de la ville d’Anvers, dont il aura trois enfants. En 1611, il acquiert une belle demeure (voir photographie actuelle) dans laquelle il installe ses collections de sculptures antiques. Il transformera cette vaste maison en palais renaissance en dessinant lui-même les plans et y vivra jusqu’à la fin de sa vie. Ce palais est désormais un musée, le Rubenshuis (Maison de Rubens). L’atelier du peintre, installé dans cette demeure, attire un grand nombre de jeunes talents, en particulier Jacob Jordaens (1593-1678) et Antoine Van Dyck (1599-1641).
Rubens a une immense renommée internationale et les commandes se multiplient : par exemple les cycles des vies de Henri IV (1553-1610) et de Marie de Médicis (1575-1642), peints de 1622 à 1625. Rubens sera anobli par le roi d’Espagne en 1624. L’infante Isabelle, régente des Pays-Bas du Sud, lui confiera plusieurs missions diplomatiques. Ainsi, en 1628, il est chargé d’une mission auprès du roi d’Espagne Philippe IV (1605-1665) qui lui commande à cette occasion de nombreux tableaux. Au cours de ce voyage, il rencontre le jeune Vélazquez (1599-1660) sur lequel il aura une influence notable en lui conseillant d’aller voyager en Italie. En 1629-1630, Rubens est en mission diplomatique en Angleterre où il doit rapprocher les points de vue anglais et espagnol.



Agenda artistique quotidien ! Rubens-les-trois-graces-1636-38
Les trois Grâces (1636-38). Huile sur bois, 221 × 181 cm, Musée du Prado, Madrid.
 A propos du tableau du même nom de Jean-Baptiste Regnault, datant de 1797-98, le musée du Louvre présente ces fameuses Grâces comme  « trois divinités de la mythologie grecque antique dites Les Grâces, en grec les Charites, à l'origine divinités de la nature, considérées généralement par la suite comme les compagnes de l'incomparable Aphrodite, ou Vénus, déesse de l'Amour et de la Beauté. C'est la poésie, la tradition littéraire également, qui imposa bientôt le chiffre de trois pour le groupe de ces Grâces, appelées respectivement Euphrosine, Thalie et Aglaé. Censées représenter la beauté, la séduction, la créativité humaine, éternellement jeunes, belles et représentées dénudées, elles tenaient à l'origine des attributs comme les pommes, la myrte ou les roses. ». Raphaël et Botticelli, entre autres, avaient déjà peint ce sujet.




A partir de 1630 l’activité diplomatique de Rubens diminue. Sa première femme, Isabelle Brant, étant décédée en 1626, il épouse en 1630 Hélène Fourment (1614-1673) qui lui donnera quatre enfants. Elle a seize ans et lui cinquante trois. L’un de ses portraits les plus célèbres, Le Chapeau de Paille, a eu pour modèle la sœur aînée de sa jeune épouse, Suzanne Fourment (née en 1599). En 1635, Rubens acquiert la seigneurie et le château de Steen, près d’Elewijt (entre Bruxelles et Malines) où il réside souvent. Les paysages environnants lui inspirent de nombreux tableaux.
Jusqu’à sa mort, en 1640, Rubens sera assailli de commandes princières (de Philippe IV d’Espagne, de Charles 1er d’Angleterre, de Ferdinand II de Toscane, de Frédéric-Henri d’Orange). Il se laisse souvent tenter par les grandes scènes monumentales pour lesquelles il a une prédilection.
 
Art et littérature


Poètes et écrivains se sont fréquemment intéressés à la peinture. Voici deux exemples proposés par Tina Malet.


1. Il est possible de faire le lien entre les vers suivants de Charles Baudelaire (1821-1867) et un tableau comme Les Trois Grâces, de Rubens.

Rubens, fleuve d'oubli, jardin de la paresse,
Oreiller de chair fraîche où l'on ne peut aimer,
Mais où la vie afflue et s'agite sans cesse,
Comme l'air dans le ciel et la mer dans la mer...

(Baudelaire, « Les Phares », Les Fleurs du mal, Section Spleen et Idéal, VI)
 
2. Joachim du Bellay (1522-1560) a vécu pendant la Haute Renaissance, qui glorifiait l’art antique. Mais un de ses plus célèbres poèmes évoque son petit village de Liré, en Anjou, qu’il préfère au Mont Palatin, peint par Rubens.


Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux
Que des palais romains le front audacieux ;
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine,

Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur angevine.



(Du Bellay, Heureux qui comme Ulysse..., Regrets, XXXI)


Pour le poème complet et son commentaire par Tina Malet, voir Joachim du Bellay, Les Regrets (1558)
 

Œuvre



Rubens représente pour nous la quintessence du baroque parce que ses gigantesques tableaux mythologiques allient couleur, mouvement et puissance expressive. Mais comme tous les grands artistes il n’est pas réductible à un courant. Son œuvre, quantitativement immense, autorise des angles de vue multiples. Les portraits, les paysages, les dessins sont probablement plus proches de notre sensibilité que les divinités antiques et les épisodes bibliques.





Agenda artistique quotidien ! Rubens-le-chapeau-de-paille-ou-suzanne-fourment-1622-25
Le Chapeau de Paille ou Suzanne Fourment (1622-25). Huile sur bois, 79 × 55 cm, National Gallery, Londres. 
Suzanne Fourment (1599-1628) était la sœur aînée d'Hélène, la seconde épouse de Rubens. Rubens l’utilisa souvent comme modèle. Le bruit courut qu’elle était sa maîtresse mais rien ne permet de corroborer cette rumeur qui est considérée comme totalement fausse par les spécialistes du peintre.





Le clair-obscur, emprunté à Caravage, caractérise les premières toiles de Rubens. Mais à partir de son retour à Anvers en 1608, son style va évoluer vers la clarté. Le dessin prendra également plus d’importance et les contours deviendront plus fermes. La primauté de la couleur, décriée par l’Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, est la caractéristique première de cet art : vêtements rouge et bleu, chairs et visages ocre blond et rose, nuances de blancs et de gris argent. La composition est rigoureuse dans son ensemble, mais elle ne devient jamais un schéma trop contraignant interdisant toute souplesse dans la mise en œuvre. Une telle philosophie alliant rigueur de conception et souplesse de réalisation permet un travail collectif. Rubens emploie de très nombreux élèves et le travail est partagé entre le maître qui conçoit, encadre, redresse, et les élèves qui exécutent en peignant sur un dessin préétabli avec les couleurs choisies par le maître. Il n’est donc pas très intéressant, sauf peut-être pour les spécialistes du peintre, de savoir si tel tableau a été entièrement exécuté par Rubens lui-même. Tout était fait sous l’œil du maître et il fallait respecter ses minutieuses directives ou… recommencer.



La sélection ci-après propose une illustration concise des œuvres mythologiques et historiques et met volontairement l’accent sur les portraits, les paysages et divers autres thèmes.




Les scènes religieuses, mythologiques et historiques





Agenda artistique quotidien ! Rubens-l-adoration-des-bergers-1608
L'Adoration des Bergers (1608). Huile sur toile, 400 × 294 cm,Sint-Pauluskerk Anvers.
 Episode biblique concernant la naissance de Jésus-Christ à Bethléem. Les bergers proches de Bethléem sont informés par des anges de la venue du Sauveur. Ils se rendent à la crèche pour se prosterner devant l’Enfant Jésus. Tableau typiquement caravagesque par le clair-obscur.




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L'élévation de la Croix (1610). Huile sur bois, 460 × 340 cm, O.-L. Vrouwekathedraal, Anvers.
 L’une des œuvres les plus célèbres du baroque flamand. Il s’agit de la partie centrale d’un triptyque destiné à l’église Sainte Walburge d’Anvers. L’influence du baroque italien est marquée par la mise en évidence de la musculature du Christ et le jeu de l’ombre et de la lumière.




Agenda artistique quotidien ! 800px-Peter_Paul_Rubens_-_The_toilet_of_Venus


Vénus au Miroir (1615). Huile sur bois, 124 × 98 cm, Musée Liechtenstein, Vienne.
 Comparer avec la Vénus de Vélasquez, plus tardive (1647-51). Rubens est ici le dernier des grands peintres de la Renaissance et Vélasquez un précurseur de la modernité (similitudes avec La Grande Odalisque d’Ingres de 1814).




Agenda artistique quotidien ! Rubens-deux-satyres-1617-18
Deux satyres (1617-18). Huile sur bois, 76 × 66 cm, Alte Pinakothek, Munich. 
Les satyres sont des personnages mythologiques de la Grèce antique qui accompagnent le dieu du vin Dionysos (Bacchus pour les romains). Ils sont associés aux excès et à la lubricité.




Agenda artistique quotidien ! 800px-Peter_Paul_Rubens_039
L'éducation de Marie de Médicis (1622-25). Huile sur toile, 394 × 295 cm, Musée du Louvre, Paris. 
Marie de Médicis (1575-1642), veuve du roi Henri IV (1553-1610) avait commandé à Rubens une série de tableaux devant traiter de sa vie. Il s’agit ici de l’un des premiers. La scène est noyée dans la mythologie antique qui était valorisante à l’époque. La jeune Marie (robe rouge) apprend à écrire sur les genoux de Minerve, déesse de la Sagesse. Avec le violoncelle (ou la viole), il s’agit d’Orphée ; au-dessus, dans les airs, Mercure. Les Trois Grâces surveillent la leçon. On a vraiment envie de demander… grâce pour cette pauvre Marie.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-le-debarquement-de-marie-de-medicis-1623-25
Le débarquement de Marie de Médicis (1623-25). Huile sur toile, 394 × 295 cm, Musée du Louvre, Paris.
 Suite de la série. Marie de Médicis, princesse italienne, doit épouser Henri IV en 1600. Elle débarque à Marseille pour gagner Lyon où doit être célébré le mariage. Le tableau associe Histoire et mythologie avec la présence de trois néréides qui saisissent les cordages pour amarrer l’embarcation. Au-dessus, Marie, somptueusement vêtue, reçoit les hommages de la France (vêtement avec fleurs de Lys). Couleurs superbes, mouvement, abondance : voilà bien un chef‑d’œuvre du baroque.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-bacchus-1638-40-jpg
Bacchus (1638-40). Huile sur bois, transféré sur toile, 191 × 161 cm, Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. 
Bacchus pour les romains, Dionysos pour les grecs, est le dieu antique du vin et de la vigne. Comment le Bacchus de Rubens, très réaliste, était-il reçu par les contemporains ? Il pouvait sans doute choquer ou amuser. Aujourd’hui, nous aurions tendance à ne voir en lui qu’un ivrogne obèse et répugnant. Il est intéressant de le comparer à celui de Caravage : un autre regard, une autre esthétique.




 Les portraits





Agenda artistique quotidien ! Rubens-portrait-de-la-marquise-brigida-spinola-doria-1606


Portrait de la marquise Brigida Spinola Doria (1606). Huile sur toile, 152 × 99 cm, National Gallery of Art, Washington.
 Le tableau, commandé par le marquis génois Giacomo Massimiliano Doria, représente son épouse Brigida Spinola Doria, debout de trois quarts face, vêtue d'une collerette de mousseline empesée (fraise) et d'une riche robe de satin (ou de velluto di Genova), un éventail à la main, sur la terrasse de son palais.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-portrait-equestre-de-giancarlo-doria-1606

Portrait équestre de Giancarlo Doria (1606). Huile sur toile, 265 × 188 cm, Galleria Nazional della Liguria, Gênes. Giancarlo Doria (1576-1625) était un militaire mais aussi un mécène et un collectionneur d’art génois.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-isabelle-regente-des-pays-bas-1609
Isabelle, régente des Pays-Bas (1609). National Gallery, Londres. 
Isabelle d’Espagne (1566-1633), fille du roi d’Espagne Philippe II (1527-1598), reçoit le gouvernement des Pays-Bas en dot à l’occasion de son mariage avec son cousin Albert (1559-1621), fils de l’Empereur Maximilien II d’Autriche (1527-1576).




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Autoportrait avec Isabelle Brant (1609). Huile sur toile, 178 × 136,5 cm, Alte Pinakothek, Munich. 
Isabelle Brant (ou Brandt) (1591-1626) est la première femme de Rubens. Elle est la fille de Jan Brant, conseiller municipal à Anvers et de Clara de Moy. Pour célébrer leur mariage (3 octobre  1609), Rubens fit ce portrait du couple sous une tonnelle de chèvrefeuille. Isabelle Brant est morte de la peste à l’âge de 34 ans.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-marie-de-medicis-1622


Marie de Médicis (1622). Huile sur toile, 130 × 108 cm, Musée du Prado, Madrid. 
Marie de Médicis (1575-1642), est à cette époque la veuve du roi Henri IV (1553-1610). Elle assura la régence du royaume de France de 1610 à 1614, date à laquelle son fils Louis XIII prit le pouvoir.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-portrait-d-isabelle-brandt-1625
Portrait d'Isabelle Brant (v. 1626). Huile sur toile, 86 × 62 cm,  Galerie des Offices, Florence. Isabella Brant, la première femme de Rubens, est morte en 1626. Ce portrait a été réalisé à titre posthume d'après un dessin de Rubens.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-portrait-d-ambrogio-spinola-1625-28
Portrait d'Ambrogio Spinola (1625-28). Huile sur bois, 117 × 85 cm, Narodni Galerie, Prague. 
Ambrogio Spinola Doria (1569-1630) était un militaire génois qui servit dans les armées espagnoles. Il figure sur le tableau de Vélasquez La reddition de Breda, recevant les clés de la ville vaincue.




Agenda artistique quotidien ! 800px-Jan_Boeckhorst_-_Helena_Fourment
Hélène Fourment (1630). Huile sur toile, 65 × 50 cm, Musées Royaux des Beaux-Arts, Bruxelles.
 Hèlène Fourment (1614-1673) est la fille cadette d’un négociant en tapisseries, Daniel Fourment, et la deuxième épouse de Rubens. Ce tableau date de l’année de leur mariage (1630). Elle a seize ans et Rubens cinquante-trois. Ce tableau est considéré comme une copie, peut-être une interprétation tardive d'après une œuvre originale perdue.




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Hélène Fourment (1630-31). Huile sur bois, 164 × 135 cm, Alte Pinakothek, Munich.
Ce portrait, dit à tort Helena en robe de mariée, a été exécuté dans le courant de l'année 1630 et avant son mariage. Elle porte au petit doigt de la main droite une bague ornée, sa bague de fiançailles, et dans l'autre un plumail, symbole qui annonce son futur statut de maîtresse de maison.





Agenda artistique quotidien ! Rubens10





Hélène Fourment et son fils Frans (1633). Huile sur bois, 146 × 102 cm, Alte Pinakothek, Munich. 

Ce tableau très personnel révèle un Rubens intimiste capable de peindre la tendresse et la jeunesse avec un chromatisme d'une stupéfiante délicatesse. Malgré le titre, l'enfant n'est pas Frans mais Clara-Johanna comme le confirme un dessin préparatoire.








ci-dessous :




Rubens, sa femme Hélène Fourment et leur fils Frans (v. 1635). Huile sur bois, 203,8 × 158,1 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

 « Ce magnifique portrait montre l'artiste avec sa seconde épouse et l'un de leurs cinq enfants, se promenant dans un "jardin d'amour". L'enfant porte des vêtements féminins et il s'agit probablement de Frans (1633-1678). Il apparaît sans sa sœur aînée parce que cette composition n'est pas un portrait de famille, mais un hommage à Hélène en tant qu'épouse et mère, dont l'un des rôles les plus importants fut de donner un fils à son mari. Les gestes et les regards des deux personnages masculins et les symboles de fécondité comme la fontaine et la cariatide rendent hommage à Hélène, qui a l'innocence et la sérénité d'une sainte » (Notice MET). Cette description est cependant contredite par des historiens et en particulier par Hans Vlieghe qui considère que l'enfant est  Clara-Johanna. La triple robe avec tablier flottant est en effet typique du vêtement porté par les petites filles à cette époque. Lors de la vente de la collection du duc de Marlborough en 1886, le tableau était titré Rubens and Helena Fourment with her firstborn.






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Agenda artistique quotidien ! Rubens-helene-fourment-et-deux-de-ses-enfants-1635-36





Hélène Fourment et deux de ses enfants (1635-36). Huile sur bois, 115 × 85 cm, Musée du Louvre, Paris. 

« Soit la deuxième épouse de Rubens (le peintre, veuf, s'était remarié en 1630), la petite Clara-Johanna (née en 1632) et le jeune Frans (né en 1633). Peint vers 1635-1636 vu l'âge de ces derniers. Un repentir fait apparaître les bras d'un 3e enfant du couple de l'artiste, Isabelle, née en 1635, détail réapparu sous les derniers glacis apposés sur la peinture et correspondant à un dessin du Louvre. Cela montre que Rubens avait projeté d'agrandir au fur et à mesure un tableau laissé ensuite partiellement inachevé, d'où une imbattable impression de sveltesse et de transparence picturale. » (Notice Musée du Louvre)








Les paysages









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Paysage avec ruines du Mont Palatin à Rome (1608). Huile sur bois, 76 × 107 cm, Musée du Louvre, Paris.

 Le Mont Palatin (Monte Palatino) est une des sept collines de Rome. Il occupait une position centrale dans la Rome antique. Les ruines des anciens palais occupent une grande partie de la colline.







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Paysage d’automne avec vue du château de Steen (1635). Huile sur bois, 137 × 235 cm, National Gallery, Londres. 

Le Steen est situé à Elewijt, entre Bruxelles et Malines. Construit en 1304 par Arnold van der Steen (ou de Lapide), il fut acquis par Rubens en 1635. A l’origine, il s’agissait d’un château fortifié avec un pont-levis que Rubens fit transformer. Aujourd’hui le Steen, entouré d’un parc de 27 hectares, est un exemple typique du style « Renaissance Flamande » du 16e siècle. Voir photographie actuelle.







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Paysage avec Arc-en-ciel (1638). Huile sur toile, Alte Pinakothek, Munich. Le ciel de Rubens est beaucoup plus chargé de coloris variés que celui de ses alter ego du paysage nordique, Jacob van Ruisdael ou Jan Brueghel de Velours.







Agenda artistique quotidien ! Rubens-retour-des-champs-1640


Retour des Champs (1640). Huile sur bois, 121 × 194 cm, Galleria Palatina (Palazzo Pitti), Florence. L'un de derniers tableaux de Rubens dans la grande tradition du paysage nordique.







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Thèmes divers





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 Scène de nuit (1616-17). Huile sur bois, 79 × 64 cm, collection particulière. Dans ce tableau et le suivant, Rubens reste dans le sillage de Caravage, dont il a parfaitement assimilé la technique du clair-obscur.




Agenda artistique quotidien ! Peter%20Paul%20Rubens%20-%20Old%20Woman%20with%20a%20Basket%20of%20Coal%20-%20%28MeisterDrucke-20409%29
Vieille femme avec un panier de charbon (1618-20). Huile sur bois, 115 × 92 cm, Gemäldegalerie, Dresde.




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Le Jardin d'amour (1630). Huile sur toile, 198 × 283 cm, Musée du Prado, Madrid.
 Thème médiéval traditionnel où les amoureux sont représentés dans un jardin. A partir de la Renaissance, le thème des fêtes champêtres se développe pour aboutir aux fêtes galantes au 18e siècle, en particulier chez Watteau. Cette scène de badinage amoureux était accrochée dans la chambre à coucher de Philippe IV, roi d'Espagne (1605-1665).




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La fourrure (1630). IHuile sur bois, 176 × 83 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne.
 Il s’agit pour les contemporains d’une Vénus avec un vêtement de fourrure. En réalité, le modèle est Hélène Fourment, la jeune femme que Rubens épouse en 1630.




Agenda artistique quotidien ! Rubens-la-danse-des-villageois-italiens-1636
La danse des villageois italiens (1636). Huile sur bois, 73 × 106 cm, Musée du Prado, Madrid.
 Rubens a peint plusieurs scènes de ce type : fêtes villageoises sur fond de paysage campagnard. Celle-ci est particulièrement remarquable par les couleurs et le mouvement.




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