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 Agenda artistique de mai !

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MessageSujet: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeDim 7 Mai 2023 - 18:04

1880 : Ernst Ludwig Kirchner, peintre allemand


Agenda artistique de mai ! Kirchner_1919_portrait

Autoportrait 1919.




Ernst Ludwig Kirchner, né le 6 mai 1880 à Aschaffenbourg, en royaume de Bavière et mort le 15 juin 1938 à Frauenkirch, près de Davos en Suisse, est un peintre expressionniste allemand et l'un des fondateurs de l’association Die Brücke.


BIOGRAPHIE


Ernst Kirchner étudie l'architecture à l'École supérieure technique de Dresde, où il rencontre, dans un premier temps, Fritz Bleyl, puis Erich Heckel et Karl Schmidt-Rottluff. À eux quatre, ils fondent le groupe Die Brücke (Le Pont) en 1905, dont le programme est rédigé en 1906, et des expositions de peintures et gravures ont lieu à partir de cette date. Ces artistes ne se réclament d'aucune influence, même si Kirchner découvre le concept de « dessin rapide » chez d'autres peintres contemporains, et se réfère au Moyen Âge allemand, aux dessins de Rembrandt, à l'art japonais.


Agenda artistique de mai ! 800px-Kirchner_1909_Marzella


Kirchner 1909 Marzella




Agenda artistique de mai ! 800px-Ernst_Ludwig_Kirchner_-_Three_bathers_-_Google_Art_Project

Drei Badende (Trois baigneuses), 1913, huile sur toile (215,2 × 165 cm), galerie d'art de Nouvelle-Galles du SudSydney.


Agenda artistique de mai ! 800px-GUGG_Dancers
Dancers, 1906, encre sur papier (44,8 × 34,9 cm), musée Solomon R. GuggenheimNew York.


Agenda artistique de mai ! Kirchner-danseuses
Ernst Ludwig Kirchner
Danseuses






Agenda artistique de mai ! Ernst-Ludwig-Kirchner-Woman-in-the-Street

Femmes dans la rue - 1915


Agenda artistique de mai ! 800px-Kirchner_Berlin_Street_Scene_1913

Berliner Straßenszene (Scène de rue à Berlin), 1913, huile sur toile (121 × 95 cm), Neue GalerieNew York.


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Sitzendes Mädchen, 1910, huile sur toile (79,3 × 89,5 cm), Minneapolis Institute of ArtsMinneapolis.


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Nollendorfplatz, 1912, huile sur toile (69 × 60 cm), Stiftung Stadtmuseum Berlin, Berlin.




Il s'intéresse à la gravure sur bois et son style évolue vers la simplification des traits, rendant visible le travail du bois sur la gravure finale. La réouverture du musée ethnographique de Dresde en 1912 occasionne une nouvelle source d'inspiration, basée sur l'art primitif.


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Baie dans la côte de Fehmarn, 1913, musée StädelFrancfort-sur-le-Main.


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Der Belle-Alliance-Platz in Berlin (Porte de Brandebourg, Berlin), 1915, huile sur toile (200 × 150 cm), Neue NationalgalerieBerlin.


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Ernst Ludwig Kirchner - 1911 - Otto and Maschka Mueller in the Studio


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Ernst Ludwig Kirchner - 1911 - Einfahrt zum Altstädter Güterbahnhof Dresden






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Deux femmes avec bassin, 1913, musée StädelFrancfort-sur-le-Main.


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Eine Künstlergemeinschaft (Un groupe d'artistes), 1927, huile sur toile (168 × 126 cm), musée LudwigCologne.


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Der rote Turm in Halle (La Tour rouge à Halle), 1915, huile sur toile (120 × 91 cm), musée FolkwangEssen.


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Dinertafel, 1916, lithographie (66,04 × 32,38 cm), musée Solomon R. GuggenheimNew York.




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Ernst Ludwig Kirchner - Königstein with Red Church, 1916


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Ernst Ludwig Kirchner - Moon Rising at the Staffelalp




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" Portrait de Gerda " 


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Ernst Ludwig Kirchner, Blue Artistes, 1914, Oil on canvas, 119 × 89 cm Private collection, on permanent loan to the Franz Marc Museum, Kochel am See




En 1911, Ernst Kirchner s'installe à Berlin mais il ne s'y plaît guère dans un premier temps. Il y peint de nombreuses scènes de rue et de la vie nocturne, dans un style expressionniste. Il y rencontre Erna Schilling, une danseuse de cabaret, qui devient son modèle puis sa compagne, jusqu'à la mort du peintre. Il se délasse de la vie berlinoise en faisant de fréquents séjours à l'île de Fehmarn, découverte en 1908. Il y peint souvent des corps de baigneurs nus, insérés dans un ordre cosmique de vagues, de nuages et de végétation, s'opposant à l'univers de la grande ville.




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Deux nus dans la forêt II, 1926, musée StädelFrancfort-sur-le-Main.


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Ernst Ludwig Kirchner - Demi-Nu féminin avec chapeau - 1911 - Museum Ludwig, Cologne




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Ernst Ludwig Kirchner - 1937 - Bünder Landschaft mit Sonnenstrahlen


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Tour sur le traîneau, 1923, Germanisches Nationalmuseum.






Il s'engage en 1915 dans l'armée mais il est réformé deux mois plus tard en raison de problèmes de santé (maladie pulmonaire, état dépressif, aggravés par la consommation d'alcool et de stupéfiants). Il fait alors plusieurs séjours en sanatorium dont il décore certains murs (Königstein im Taunus dans la Hesse). En 1916, il est victime d'un accident de voiture. Il s'installe en 1917 à Davos et peint de nombreux paysages.


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Vue de Bâle et du Rhin, 1927-1928, Musée d'art de Saint-LouisSaint-Louis.





Le jeune Robert Wehrlin (1903-1964), venu rendre visite à sa mère à Davos, abandonne ses études de droit pour s'orienter vers la peinture après avoir fréquenté régulièrement Ernst Ludwig Kirchner.
Kirchner écrit également un certain nombre d'articles sous le pseudonyme de Louis de Marsalle.
En 1937, les nazis déclarent son art dégénéré et beaucoup de ses toiles sont détruites.
Terrassé par la douleur physique et mentale, Ernst Kirchner se suicide en 1938.






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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeLun 8 Mai 2023 - 18:38

1841 : Gustave de Galard, peintre français


Agenda artistique de mai ! Gustave_de_Galard_-_Auto_portrait




Philippe-Gustave, comte de Galard, né à L'Isle-Bouzon (Gers) le 18 mai 1779 et mort à Bordeaux le 7 mai 1841 (à 61 ans), est un peintrelithographe et caricaturiste français.




BIOGRAPHIE


Il descend d'une des grandes familles de Gascogne.Troisième fils du marquis Joseph de Galard, capitaine au régiment de cavalerie de Picardie, et de Marie-Suzanne Vignes-Sainte-Croix, il fait des études à l'école militaire de Sorèze. Joseph de Galard, arrêté comme aristocrate ayant fait enrôler plusieurs personnes dans l’armée des tyrans coalisé, comparaît devant la Commission militaire de Bayonne siégeant à Auch et est immédiatement guillotiné par le bourreau Rascat, le 16 avril 1794. La marquise est emprisonnée à Lectoure, ses biens confisqués, et les trois fils, suspects, se cachent dans les bois, où ils se partagent les trois mille livres qui leur restent. L'aîné, Louis-Raymond-Charles, va servir l’armée des Princes. Les deux plus jeunes se cachent. Gustave de Galard entreprend alors une longue errance.


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Gustave de Galard - Des dromadaires dans les Landes de Gascogne, lithographié par Joseph Félon


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Gemmage dans les Landes, gravure d’après G. de Galard


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Bergère des Landes, dessinée par Gustave Galard


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Pêcheurs de Biganos, lithographie de Logé d’après G. de Galard


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Portrait du général Subervie, salle des illustres, hôtel de ville, Lectoure.


[size=32]Gustave de Galard et les estampes occitanes[/size]

Éléments biographiques


Le comte Philippe-Gustave de Galard (L'Isle-Bouzon, actuellement Gers, 1779 - Bordeaux, 1841) est issu d'une ancienne famille de la noblesse gasconne de Lomagne. Troisième fils du marquis Joseph de Galard et de Marie Suzanne Vignes-Sainte-Croix - issue d'une vieille famille bordelaise - il est destiné comme fils de gentilhomme à la carrière des armes, et envoyé à l'école militaire de Sorèze.
Né dans un milieu royaliste profondément catholique, il se voit obligé, pendant la Révolution, de vivre une vie de clandestinité. Son père est guillotiné en 1793, ses biens de famille confisqués, sa mère arrêtée tandis que son frère aîné sert dans l'armée des Princes, l'armée contre-révolutionnaire des nobles émigrés.
Galard émigre et restera hors de France pendant neuf ans. Il passe successivement en Espagne, puis dans l'île antillaise de Saint-Thomas, alors sous gouvernement danois.. Selon son biographe Labat, il semble qu’il se soit alors vu contraint de pratiquer la peinture comme ouvrier, avant de se lancer dans la peinture artistique. Galard vit quelques temps encore aux États-Unis, à Philadelphie, puis en Angleterre et en Suisse, avant de rentrer en Europe lors de l’amnistie des émigrés en 1802.


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Agenda artistique de mai ! Marchande-paille

" L'esprit des Landes "


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Blanchisseuses, par Gustave de Galard, 1835


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Recueil des divers costumes des habitants de Bordeaux et des environs dessinés d'après nature par M. G. de Galard et précédés de notices rédigées par M. S. E. Géraud... Galard, Gustave de (1779-1841)

; Ouvrir dans un nouvel onglet


                                      Bordeaux : femme du peuple,                                    Gustave de Galard, 1818


Il s’installe à Bordeaux, dans le quartier élégant des Quinconces, au numéro 9 de la rue de Condé. Il s’y établit définitivement comme artiste-peintre et graveur, avant de s’initier en 1815 à la lithographie, technique moins onéreuse que la peinture à l’huile, qui lui permet de réaliser des oeuvres destinées à un public plus populaire. Ses talents de portraitiste lui confèrent une certaine renommée locale.
Gustave de Galard est surtout connu pour son œuvre de peintre des mœurs et de la vie populaire bordelaise, popularisée par l’édition de ses œuvres en gravure et lithographie. Entre 1818 et 1835, il publie une série de recueils de gravures et de lithographies sur la vie quotidienne et le patrimoine architectural de la région bordelaise, souvent accompagnés de textes descriptifs d’Edmond Géraud, fondateur de la revue la Ruche d’Aquitaine.



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Vue de Sainte-Foy-la-Grande en Gironde | Dessin de bateau, Gironde, Bateaux


En 1838 il commence à être exposé au Salon, à Paris. En 1895-96, Gustave Labat, un érudit bordelais, édite chez Féret à Bordeaux le catalogue de ses œuvres, même s’il semble qu’un grand nombre encore à ce jour n’ait pas été répertorié et se trouve dans des collections privées.



Galard et l’occitan



Par ses séries de gravures et lithographies sur la vie populaire bordelaise et la présence de la langue locale dans ses œuvres, Gustave de Galard mérite de figurer parmi les personnalités de la pré-renaissance occitane (fin XVIIIe-milieu du XIXe siècle). Galard fait en effet partie de ce Romantisme des pays d'oc qui se situe à la croisée des chemins entre la révélation par leurs œuvres d’une pratique de la langue occitane très prégnante dans la vie et l’identité locale, et la redécouverte savante de l’histoire et des grands écrits occitans du Moyen Âge (troubadours, « geste » de la croisade contre les Albigeois, etc.).




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Libourne ( Sud-Ouest )

À Bordeaux, Galard était l’exact contemporain de Jean-Antoine Verdié dit Mèste Verdié (1779-1820), écrivain, poète et chansonnier gascon de Bordeaux, véritable figure tutélaire de la culture populaire bordelaise. Galard a vécu à Bordeaux en même temps que Verdié triomphait avec ses farces en occitan et francitan. La preuve du lien qui unit les deux hommes est donnée par le premier biographe de Galard, Gustave Labat qui, en 1898, cite plusieurs vers de Verdié avant de préciser ceci : « L’aimable et bonne Mme de Sermenson, qui connaissait meste Verdié sur le bout des doigts, s’amusait à nous réciter ces vers quand nous allions, en compagnie du peintre Eugène Claveau, passer la journée avec elle dans sa ravissante propriété de Bouliac, sur le point culminant du coteau, près de la vieille église romane, et elle ajoutait : “Vous riez, n’est-ce pas ? Eh bien ! vous auriez pleuré de les entendre dire par Gustave de Galard, tant il y mettait de sentiment et d’expression”. » 1

Galard, gascon de naissance, n’était donc pas insensible à la production occitane du Bordeaux de son temps et semblait donc bon connaisseur des œuvres de Verdié. Nous savons en outre que Galard eut au moins une connaissance commune avec Verdié, il s’agit du polygraphe et écrivain bordelais Edmond Géraud (1775-1831). Poète exclusivement francophone d’inspiration romantique, tourné vers l’esthétique des ruines, des épopées du passé, Géraud, ainsi que le souligne Philippe Gardy, manifeste une sensibilité pour l’Occitanie médiévale que l’on redécouvrait précisément à son époque.
Galard introduisit de l’occitan à plusieurs reprises dans ses œuvres, sous la forme de petites légendes directement placées sous les gravures, indiquant ce qu’est en train de dire le personnage représenté, et devant donc être distinguées des commentaires, en vis-à-vis, de Géraud. Nous en trouvons une dans son premier recueil de 1818-19, Recueil des divers costumes des habitants de Bordeaux et des environsdessinées d’après nature... où la planche n° 4 montre un jeune laitier en costume béarnais qui annonce Layt ! (lait). Dans L'Album bordelais ou Caprices (1823), la planche 19 montre une marchande de sardines qui proclame « Daoüs Rouyans, daoüs Rouyans tout bioüs ! » (des sardines, des sardines vivantes), tandis que la 20 représente une vendeuse de paille de maïs des environs de Macau, au nord de Bordeaux, qui annonce « Qui baoü dé la paillé dé blat d’Espagne ? » (qui veut de la paille de maïs ?). Dans l’Album départemental, ou Bordeaux et ses environs, réalisé avec le lithographe bordelais Légé, la planche 12 montre une marchande de vin qui proclame : « Aquet n’es pas baptisat !! » (celui-là, il n’est pas « baptisé », ainsi qu’on désigne le vin frauduleusement coupé d’eau), tandis que la 15 montre une dispute de femmes du peuple, l’une jetant du sable dans les yeux de l’autre en lui criant : « Baqui per tu !! » (voilà pour toi). Philippe Gardy a consacré un chapitre de son ouvrage sur Verdié à l’étude des correspondances entre les oeuvres respectives de Verdié et Galard
2



Galard peut être considéré comme le versant pictural de l'œuvre de Verdié, avec son inscription dans la réalité locale et son goût pour la représentation de personnages et de scènes populaires dont certaines font directement écho à des scènes de Verdié. Mais, comme Verdié, il possède également des liens avec les milieux savants qui, à cette même époque, commencent à penser l'histoire des pays d'oc.



XXXXXXXXXXXXX


 « Sous un déguisement féminin, que sa jeunesse (il a alors quinze ans) et sa jolie figure rendaient possible », il va en Espagne, s'embarque sur le Vriendshap d'Emden en route pour les Amériques mais une attaque de piraterie le contraint à débarquer à Saint-Thomas, dans les Petites Antilles. Son frère qui a aussi gagné Saint-Thomas, soit avec lui, soit séparément, y meurt peu de temps après. Pour gagner sa vie, Gustave se met à la peinture, d’abord comme ouvrier, puis il peint des miniatures. Il part aux États-Unis et s'installe à Philadelphie en 1800. Il y épouse Elisabeth Waidson, une créole. Il se rend ensuite en Angleterre puis en Suisse.
Après la clôture de la liste des émigrés, il peut enfin rentrer en France, et il s'installe en 1802 à Bordeaux, 9 rue de Condé, d'où sa famille maternelle est originaire. Son frère aîné Louis-Raymond-Charles est revenu s’installer au château de Magnas, près de Saint-Clar, propriété dotale de sa mère qui a échappé à la confiscation. Gustave vit de sa peinture et de ses gravures. Il s'initie à la lithographie à Paris en 1815. Il publie de nombreux recueils :







Portraits de Gustave de Galard







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  • Gustave de Galard - Portrait de Maria de Galard fille du peintre à l'âge de deux ans et demi, dit autrefois petite fille au chat (2e quart 19e siècle)






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Gustave de Galard - Portrait d'Antoine Merman (1786-1843) - vers 1800 - Musée des Beaux-Arts de Bordeaux




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Gustave de Galard - Portrait de Madame Antoine Merman, née Marie Caroline Batré (1791-1852) - vers 1800




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 Gustave de Galard - Portrait de Jean Armand Mareilhac - vers 1800




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Gustave de Galard - Portrait de Monsieur et Madame Marandon de Montyel - vers 1800




Il réalise des publications de son Album périodique (1829, 1834) qu'il ne destine qu'à ses proches (il annonce qu'il prévoit cent livraisons, à raison d'une par an, et que ses souscripteurs ne seront tenus de payer qu'à réception de la dernière), mais ses caricatures de Louis-Philippe, auquel il s'oppose vigoureusement, lui valent quelques ennuis et un séjour en prison.
Il débute au Salon en 1838.




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Gustave de Galard - portrait d'une Lady




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PORTRAIT OF ELIZABETH BROWN , 1826

Gustave de Galard



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Fillette Au Papillon
Gustav de Galard








À sa mort, il lègue à son élève et ami Pierre-Eugène Claveau (1820-1902), aquarelliste de talent, un ensemble de "croquis originaux et d'études peintes" que le jeune artiste vend rapidement pour s'installer à Paris vers 1850. C'est avec peine que Gustave Labat (1824-1917), lui-même artiste et ami de Claveau, a essayé de rassembler - sans succès - "des débris de cette collection dispersée à tous les vents".
La mairie de Bordeaux, le musée des beaux-arts de Bordeaux et le musée d'Aquitaine conservent plusieurs de ses portraits et paysages. Les archives municipales de Bordeaux possèdent aussi un important fonds de Galard.
L'érudit bordelais Gustave Labat a dressé le catalogue de ses œuvres en 1896.








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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeLun 15 Mai 2023 - 14:04

1882 : Georges Braque, peintre et sculpteur français


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Georges Braque, né le 13 mai 1882 à Argenteuil (Seine-et-Oise, actuellement Val-d'Oise) et mort le 31 août 1963 à Paris, est un peintresculpteur et graveur français.
D'abord engagé dans le sillage des fauves, influencé par Henri MatisseAndré Derain et Othon Friesz, il aboutit, à l'été 1907 aux paysages de l'Estaque avec des maisons en forme de cubes que Matisse qualifie de « cubistes », particulièrement typées dans le tableau Maisons à l'Estaque. Cette simplification est censée être la marque du cubisme, dont l'origine reste controversée selon Olivier Céna.

C'est en étudiant méthodiquement, dès 1906, les lignes de contour de Paul Cézanne, que Braque a abouti progressivement à des compositions qui utilisent de légères interruptions dans les lignes, comme dans Nature morte aux pichets. Puis avec une série de nus comme le Nu debout, et Le Grand Nu, il s'oriente, après 1908, vers une rupture avec la vision classique, l'éclatement des volumes, une période communément appelée cubiste, qui dure de 1911 jusqu'en 1914. Il utilise alors des formes géométriques principalement pour des natures mortes, introduit les lettres au pochoir dans ses tableaux, invente des papiers collés. En véritable « penseur » du cubisme, il élabore des lois de la perspective et de la couleur. Il invente aussi les sculptures en papier en 1912, toutes disparues, dont il ne subsiste qu'une photographie d'un contre-relief.
Mobilisé pour la Grande Guerre où il est grièvement blessé, le peintre abandonne les formes géométriques pour des natures mortes où les objets sont dans des plans recomposés. Pendant la période suivante qui va jusqu'aux années 1930, il produit des paysages, des figures humaines et, malgré la diversité des sujets, son œuvre est « d'une remarquable cohérence. Braque à la fois précurseur et dépositaire de la tradition classique est le peintre français par excellence ». Le Cahier de Georges Braque, 1917-1947, publié en 1948, résume sa position.


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G. Braque - La nature morte au pichet



La Seconde Guerre mondiale lui a inspiré ses œuvres les plus graves : Le Chaudron et La Table de cuisine. La paix revenue et la fin de sa maladie lui ont inspiré les œuvres plus approfondies, tels les Ateliers, qu'il élabore souvent pendant plusieurs années, poursuivant six ébauches à la fois ainsi qu'en témoigne Jean Paulhan. Ses tableaux les plus connus sont aussi les plus poétiques : la série des Oiseaux, dont deux exemplaires ornent le plafond de la salle Henri-II du musée du Louvre, depuis 1953.


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La série des Oiseaux est importante.....


 Il a aussi créé des sculptures, des vitraux, des dessins de bijoux, mais à partir de 1959, atteint d'un cancer, il ralentit son rythme de travail. Son dernier grand tableau est La Sarcleuse.


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La sarcleuse

Deux ans avant sa mort, en 1961, une rétrospective de ses œuvres intitulée L'Atelier de Braque a lieu au musée du Louvre, Braque devient ainsi le premier peintre à être exposé dans ce lieu de son vivant.
Homme discret, peu porté sur les relations publiques, Braque était un intellectuel féru de musique et de poésie, ami notamment d'Erik Satie, de René Char, d'Alberto Giacometti. Il s'est éteint le 31 août 1963 à Paris. Des obsèques nationales ont été organisées en son honneur, au cours desquelles André Malraux a prononcé un discours.

BIOGRAPHIE

« Peintre de la richesse contenue, des vérités silencieuses, de la connaissance profonde et secrète »
Georges Braque est l’un des artistes majeurs du vingtième siècle. « En cordée » avec Picasso, il a inventé le cubisme, l’une des plus importantes révolutions de l’art de cette période. Braque est issu d’une famille de peintres en bâtiment et se destine lui-même au métier de peintre décorateur. Il grandit au Havre où il se lie d’amitié avec Raoul Dufy et Othon Friesz. Il s’installe à Paris dans un atelier à Montmartre en 1904. Au Salon d’Automne de 1905, la découverte des œuvres de Matisse et Derain, rapportées de Collioure où ils ont passé l’été, le marque fortement. La peinture fauve, dynamique et pleine d’enthousiasme, influence son travail au cours de l’été suivant. Rapidement, l’œuvre de Cézanne nourrit sa réflexion d’autant plus que, décédé en octobre 1906, le peintre aixois bénéficie alors d’une riche actualité : une rétrospective lui rend hommage au Salon d’Automne de 1907 ainsi que la galerie Bernheim-Jeune.
La découverte des Demoiselles d’Avignon, juin-juillet 1907 (New York, Museum of modern Art) dans l’atelier de Picasso fin novembre début décembre, constitue le début de la relation de dialogue par œuvres interposées entre les deux artistes – nourri aussi en périphérie d’œuvres de Matisse, comme Nu bleu souvenir de Biskra 1907 (Baltimore, Museum of Art) et de Derain – qui va les conduire au cubisme. Braque séjourne à plusieurs reprises à L’Estaque, sur les pas de Cézanne. Le Salon d’Automne de 1908 refuse les paysages qu’il y a peints au cours de l’été. Daniel-Henry Kahnweiler les présente dans sa toute jeune galerie de la rue Vignon du 9 au 28 novembre. C’est la première exposition publique du cubisme. Elle regroupe vingt-sept paysages aux volumes prononcés et sans perspective qui incarnent ce que Braque désigne comme un espace tactile, palpable, selon lequel les objets, le sujet, donnent le sentiment d’être dans le même espace que le spectateur.
« Nous, à la suite de Cézanne, nous avons implanté une perspective qui met les objets à portée de la main et qui les signifie par rapport à l’artiste lui-même. Rapprocher les choses du regard du spectateur, favoriser la communion du tactile et du visuel.  […] C’est bien de faire voir ce qu’on peut, mais si on peut en même temps le faire toucher c’est encore mieux. »


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Le port de La Ciotat




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Port de l'Estaque


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Viaduc de l'Estaque


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L'olivier près de l'Estaque


Agenda artistique de mai ! Terrace-of-hotel-mistral-at-estaque-1907-by-Georges-Braque


G. Braque - terrssae de l'hôtel Mistral, près de l'Estaque




Le dialogue entre les deux artistes s’intensifie. Braque passe l’été et le début de l’automne 1909 à La-Roche-Guyon tandis que Picasso est à Horta de Ebro. Dans la série de toiles consacrées au château de La-Roche-Guyon, Braque donne picturalement autant d’importance à l’espace entre les objets qu’aux objets eux-mêmes. De son côté Picasso réalise des portraits de Fernande dans lesquels les surfaces sont découpées en facettes. Ces œuvres inaugurent le cubisme analytique. Dans Les Usines du Rio Tinto à L’Estaque, de l’automne 1910 (Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou), le sujet est de moins en moins lisible. Les deux artistes travaillent ensemble au cours des étés 1911 à Céret et 1912 à Sorgues. C’est le début de la phase hermétique du cubisme analytique, moment où ils sont sans doute le plus proche et où ils rivalisent d’innovations pour déjouer la propension de leurs représentations à devenir trop absconses. « Il nous fallait sortir du cubisme analytique, nous nous rendions compte du péril que pouvait représenter trop d’hermétisme, trop d’abstraction. » Dans Le Portugais (Bâle, Kunstmuseum), Braque introduit pour la première fois dans sa peinture des surfaces en trompe-l’œil : éléments typographiques exécutés au pochoir, lettres et des chiffres en caractères d’imprimerie.
« J’introduisis en 1911 des lettres dans mes tableaux. C’était des formes où il n’y avait rien à déformer parce que, étant des aplats, les lettres étaient hors l’espace et leur présence dans le tableau, par contraste, permettait de distinguer les objets qui se situaient dans l’espace de ceux qui étaient hors l’espace. »

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G. Braque - Les Grands Arbres à l'Estaque




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G. Braque - autre tableau du viaduc de l'Estaque


La même année il mêle divers matériaux à la peinture (sciure, sable, etc.) pour accroître sa dimension tactile et créer du relief. « J’ai voulu faire de la touche une forme de matière ». Sa sensibilité tactile à la matière est une dimension omniprésente de l’œuvre de Braque. Au printemps 1912, Picasso réalise le premier collage avec Nature morte à la chaise cannée (Musée national Picasso-Paris) et quelques mois plus tard, à l’été, Braque exécute le premier papier collé, Compotier et verre (The Leonard A. Lauder Cubist collection), désigné par Picasso « procédé paperistique et pusiéreux [sic]. » Avec les papiers collés (cubisme synthétique), qui réintroduisent dans l’espace pictural des éléments réels ne représentant qu’eux-mêmes, la couleur revient dans leur peinture. En 1914, les papiers collés évoluent vers une dimension décorative et picturale plus appuyée avec l’emploi de papiers peints, mouchetés, gouachés, repeints. C’est ce que l’on appelle le cubisme décoratif.



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G. Braque - Mandola


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Maisons à l'Estaque




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Tête de femme




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oeuvre de Braque - Port en Normandie





La guerre met brutalement fin à cette extraordinaire période de création. A la déclaration de guerre début août 1914, Braque est mobilisé. C’est la fin d’une époque. « Le 2 août 1914, j’ai conduit Braque et Derain à la gare d’Avignon, je ne les ai jamais revus. » Braque est gravement blessé à la tête en mai 1915. Sa convalescence est longue. De nationalité allemande, Kahnweiler est exilé en Suisse, le fonds de sa galerie, considéré comme bien ennemi, est mis sous séquestre. Fin novembre 1916 Braque signe un contrat avec la galerie l’Effort moderne de Léonce Rosenberg. En 1917 Braque est démobilisé et réformé. Il renait à la peinture avec des œuvres dans le prolongement du cubisme synthétique : figures et natures mortes de tonalité sombre. La guerre marque une rupture. Sa peinture se charge de mélancolie. A partir de cette époque son travail se développe par séries. En septembre 1920, rentré de Suisse, Kahnweiler rouvre sa galerie sous le nom de son associé, galerie Simon, 29 rue d’Astorg. Il reprend contact avec ses peintres. Quatre ventes de séquestre entre les 13-14 juin 1921 et les 7-8 mai 1923 dispersent le fonds de sa galerie avant la guerre. Elles inondent le marché d’œuvres cubistes à des prix attractifs.



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Le Grand nu- Georges Braque -1908


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G. Braque - portrait de Femme





En parallèle des natures mortes, notamment les guéridons, Braque entreprend l’ensemble des cheminées (cinq entre 1920 et 1927), et les Canéphores (1922), figures composées d’une ligne souple et ondulante, qui occasionnent une série de nus jusqu’en 1926-1927. La dimension tactile des œuvres de cette période tient à la matérialité de la peinture composée d’une pâte épaisse. Présentées au Salon d’Automne de 1922 parmi de nombreuses natures mortes, rassemblées dans une salle entièrement dédiée à Braque, les Canéphores suscitent deux mouvements de réactions opposés : certains y voient un renoncement au cubisme au profit de la tendance générale du retour à l’ordre.  Les odalisques de Matisse et le langage classicisant de Picasso provoquent les mêmes appréciations. Pour d’autres, tels que Carl Einstein, grand admirateur de Braque, et Kahnweiler, elles sont à l’inverse un prolongement du cubisme, une synthèse et un nouveau départ.
En 1923 et 1924 Braque compose des décors et des costumes pour différents ballets. Les Fâcheux et Zéphy et Flor pour les ballets de Serge de Diaghilev, et Salade pour le comte de Beaumont. Depuis Parade en 1917, immense succès de scandale, la plupart des artistes de l’avant-garde collaborent avec les ballets russes de Serge de Diaghilev, les ballets suédois de Rolf de Maré et, bien que dans une moindre mesure, les Soirées de Paris du Comte de Beaumont. Entre 1919 et 1924 Picasso, Léger, Derain et Matisse sont aussi impliqués dans des travaux décoratifs pour la scène.

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G. Braque - Le port d'Anvers



Braque quitte Montmartre pour Montparnasse en 1925. Il s’installe 6, villa Nansouty qui devient la rue du Douanier aujourd’hui rebaptisée rue Georges Braque. En 1927 il exécute des natures mortes plus austères sur fond noir. Tériade, consacre la deuxième livraison de sa série « Confidences d’artistes », publiée dans L’Intransigeant en 1928 et 1929, à Georges Braque dans lequel il voit l’« une des figures les plus intelligentes, les plus profondes et les plus sensibles à la poésie de la peinture contemporaine. […] En peignant, il ne veut pas reconstituer un fait extérieur mais constituer un fait pictural. » A partir de 1930 l’artiste passe six mois de l’année à Varengeville-sur-Mer.
En 1931 il réalise ses premiers plâtres gravés inspirés de figures de dieux et de héros de l’Antiquité grecque : Héraclès, Niké. Alors que Vollard multiplie les éditions de livres d’artistes en 1930 et 1931, il sollicite Braque en 1932. L’artiste choisit d’illustrer la Théogonie d’Hésiode, grand texte de la mythologie grecque, et l’un de ses textes de prédilection. Braque exécute une série de seize eaux-fortes entre 1932 et 1935. Les figures sont composées d’une ligne circulante très dynamique. La mort accidentelle de Vollard en juillet 1939 interrompt le projet – repris et publié par Maeght en 1955. La Théogonie marque un tournant entre l’esprit du cubisme synthétique et le biomorphisme. Il recourt dès lors à une ligne souple et fluide en arabesque qui crée des formes aux accents organiques très en vogue dans la production des artistes de l’époque (Masson, Picasso).
Carl Einstein publie en 1934 sa monographie sur Braque en français (éd. des Chroniques du jour). L’année suivante Braque fait la connaissance de Jean Paulhan alors rédacteur en chef de La Nouvelle Revue française. Paulhan entreprend la réaction de Braque le patron en mai 1942 achevé en août. En 1936 l’artiste entreprend le cycle des intérieurs avec des femmes au chevalet ou à la palette, des figures noires. Après Matisse puis Picasso, il reçoit en 1937 le prix Carnegie pour La Nappe jaune, 1935 (collection privée). Des œuvres cubistes de Braque sont présentées dans l’exposition d’art dégénéré (Entartete Kunst) à Munich qui stigmatise l’art des avant-gardes. Dans un contexte politique de plus en plus oppressant, Braque exécute en 1938 et 1939 une série de vanités qui conjuguent les thèmes de l’atelier et de la mort. Le 3 septembre 1939 la Grande Bretagne et la France déclarent la guerre à l’Allemagne. L’artiste s’installe à Varengeville. Il se consacre à la sculpture sur des sujets mythologiques.
Le 7 novembre 1939 s’ouvre à l’Arts Club de Chicago la première rétrospective dédiée à l’œuvre de Braque en Amérique, en partie conçue par Paul Rosenberg. A quelques jours d’intervalle, le 15 novembre, le MoMA inaugure une rétrospective Picasso (Picasso : Forty Years of His Art, jusqu’au 7 janvier 1940).
D’origine juive Paul Rosenberg ferme sa galerie en 1940. Il se réfugie en zone libre à Bordeaux. Après l’Armistice Braque rentre à Paris. Le suicide le 3 juillet de son ami Carl Einstein, poursuivi par la Gestapo, l’affecte profondément. En 1941 il réalise une nouvelle série de natures mortes aux poissons noirs ou rouges et d’Ateliers. L’année suivante, il peint un ensemble d’intérieurs marqués par l’atmosphère de la guerre, de natures mortes à la théière noire, et de têtes de mort très empâtées. Ces œuvres sont exposées au Salon d’Automne de 1943 qui lui consacre une rétrospective (vingt-six peintures et neuf sculptures). Après le débarquement il retourne à Varengeville. Il entreprend des œuvres de plus grand format comme Le Salon de 1944 (Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou) le plus grand de ses intérieurs de l’époque. Le Salon d’Automne de la Libération présente une grande rétrospective Picasso. A l’Automne, il commence la série des Billards, composée au total de sept tableaux jusqu’en 1949.





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violon de George Braque




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Les instruments de musique




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G. Braque - Le DUO



En août 1945 l’artiste est opéré de deux ulcères à l’estomac, il cesse de peindre durant plusieurs mois. En 1947, Aimé Maeght, qui a inauguré sa galerie parisienne rue de Téhéran fin 1945 avec une exposition Matisse, devient le principal marchand de Braque. En juin, il lui consacre une première exposition, accompagnée d’un numéro spécial de Derrière le miroir (n°4). Braque fait la connaissance de René Char par l’intermédiaire d’Yvonne et de Christian Zervos. Char écrit son premier texte sur l’artiste, « Georges Braque intramuros », puis dans Cahiers d’Art, à l’occasion de l’exposition chez Maeght, « Œuvre terrestre comme aucune autre et pourtant combien harcelée du frisson des alchimies. » Maeght publie Cahier de Georges Braque 1917-1947. La Biennale de Venise lui décerne le grand prix international de peinture en 1948 avec Le Billard, 1944 (Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou). Il entreprend le cycle des Ateliers. La galerie Maeght présente les cinq premiers en janvier 1949.



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Des anémones - G. Braque




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Vase de tulipes



Avec Rouault, Léger, Chagall, Matisse, Germaine Richier, Braque participe à la décoration de l’intérieur de l’église Notre-Dame-de-Toute-Grâce sur le plateau d’Assy, symbole du renouveau de l’art sacré mené par le Père Marie-Alain Couturier après la guerre. Il exécute un bas-relief en bronze qui reprend le symbole eucharistique du poisson. L’église est consacrée en 1950.
En 1951 et 1952 en parallèle des œuvres de grandes dimensions, comme les Atelier VIVIIVIII, il peint de petits paysages de campagne. Le numéro de Derrière le miroir, qui accompagne l’exposition Braque à la galerie Maeght publie en juin 1952 le premier texte écrit par Alberto Giacometti sur l’artiste « Gris, brun, noir … »
Dans le prolongement du plafond de la galerie d’Apollon exécuté par Eugène Delacroix en 1851 et avant celui de la salle des bronzes antiques peint par Cy Twombly en 2010, Georges Salles alors directeur des Musées de France commande à Braque en 1953 un décor pour le plafond de la salle Henri II du musée du Louvre, où sont présentées les collections étrusques. Le plafond, intitulé Les Oiseaux, est inauguré le 21 avril 1953. Braque achève la série des Ateliers en 1956 ; à la même époque Picasso peint ses « Paysages intérieur » qui ont pour cadre La Californie et constituent un hommage à Matisse mort en novembre 1954.
Après les Ateliers (I à IX), les dernières années, sont dominées par des paysages de bords de mer et de campagne, des ciels avec des oiseaux. Le thème de l’oiseau, en majesté au Louvre, qui selon Braque « résume tout [son] art », occupe une place centrale dans son œuvre des dernières années. Il est présent, parmi d’autres motifs, dans sept des neuf Ateliers (sauf I et III), surtout à partir de 1956 il est le sujet central d’une série de tableaux. L’Oiseau et son nid (Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou) et A tire d’aile, premier état – achevé en 1961 (Paris, Musée national d’Art moderne, Centre Pompidou) sont ses premières grandes peintures sur ce thème, suivies des Oiseaux noirs, 1956-1957 (Saint-Paul-de-Vence, Fondation Maeght) et du célèbre L’Oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960 (collection privée).




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Ste Dominique ( parmi ses dernières oeuvres )










 Ses derniers paysages 1955-1963, grands formats horizontaux tout en longueur, composés d’une matière épaisse, se composent de bandes évocatrices du ciel et de la terre, au moment où l’abstraction domine la scène artistique. Ils sont parfois ponctués d’une barque, d’une charrue, d’une Sarcleuse, la dernière œuvre de l’artiste.
En 1961 une grande exposition organisée par Jean Cassou, L’Atelier de Georges Braque, est présentée au musée du Louvre. C’est la première fois qu’un tel hommage à un peintre vivant a lieu dans l’institution. Georges Braque meurt le 31 août 1963. Giacometti réalise six dessins de Braque sur son lit de mort, trois sont publiés dans le numéro de Derrière le miroir dédié au peintre de Varengeville, avec un texte de l’artiste suisse qui s’attarde sur les derniers paysages du défunt.
« Georges Braque vient de mourir. […] de toute cette œuvre, je regarde avec le plus d’intérêt, de curiosité et d’émotion les petits paysages, les natures mortes, les modestes bouquets des dernières, des toutes dernières années. Je regarde cette peinture presque timide, impondérable, cette peinture nue, d’une tout autre audace, d’une bien plus grande audace que celle des années lointaines ; peinture qui se situe pour moi à la pointe même de l’art d’aujourd’hui avec tous ses conflits. »
Le 3 septembre 1963 des funérailles nationales sont organisées en son honneur dans la cour Carrée du musée du Louvre. André Malraux prononce un éloge funèbre, « hommage à la mémoire de Georges Braque, […] l’un des plus grands peintres du siècle. »


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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeMer 17 Mai 2023 - 15:04

1824 : Jean-Léon Gérôme, peintre et sculpteur français




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Jean-Léon Gérôme par Nadar.




Jean-Léon Gérôme, né à Vesoul le 11 mai 1824 et mort à Paris le 10 janvier 1904, est un peintre et sculpteur français.
Membre de l'Académie des beaux-arts, il composa des scènes orientalistesmythologiqueshistoriques et religieuses. À partir de 1878, il réalise des sculptures, la plupart polychromes, représentant des scènes de genre, des personnages ou des allégories.
Promu grand officier de la Légion d'honneur, Gérôme est distingué lors des différentes expositions universelles auxquelles il participe et fait figure de peintre officiel à la fin du xixe siècle. Il devient professeur à l’École des beaux-arts durant près de quarante années, et forme plus de 2 000 élèves.

Considéré comme l'un des artistes français les plus célèbres de son temps, Jean-Léon Gérôme est l'un des principaux représentants de la peinture académique du Second Empire. Il a été un éminent professeur aux Beaux-Arts de Paris, formant de nombreuses générations d'élèves. Après avoir connu un succès et une notoriété considérables de son vivant, son hostilité violente vis-à-vis des avant-gardes, et principalement des impressionnistes, le fait tomber dans l'oubli après sa mort. Son œuvre est redécouverte à la fin du xxe siècle et connaît une postérité en devenant, entre autres, une source d'inspiration pour le cinéma.


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BIOGRAPHIE

Jeunesse




Jean-Léon Gérôme est né le 11 mai 1824 au no 9 de la rue du Centre (actuelle rue d'Alsace-Lorraine) à Vesoul, préfecture du département de la Haute-Saône. Son père, Pierre Gérôme, est orfèvre et sa mère, Mélanie Vuillemot, est la fille d’un négociant. Ses parents sont tous deux âgés de 23 ans à sa naissance. Il étudie au collège de Vesoul, établissement scolaire qui prend son nom en 1907 (collège Gérôme), où il montre des talents naturels pour le dessin.
Il obtient le baccalauréat en 1840, puis va poursuivre ses études à Paris en 1841. Par la suite, il devient l’élève du peintre Paul Delaroche — qu’il accompagne en Italie quelques années plus tard — et suit des cours aux Beaux-Arts. En 1842, il expose à Vesoul ses premiers tableaux : Esquisse de batailleChiens savantsMoines au lutrin.


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Carrière de peintre



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Portrait de femme, (1846), Montaubanmusée Ingres-Bourdelle.




À son retour d'Italie, Gérôme se fait connaître au Salon de 1847 par son Jeunes Grecs faisant battre des coqs (1846, musée d'Orsay, Paris), toile qui déjà illustre son souci du détail authentique et pour laquelle il reçoit la médaille d'or. Il devient alors chef de file d'un nouveau courant, le mouvement néo-grec, qui compte également parmi ses membres les peintres Jean-Louis Hamon et Henri-Pierre Picou. Puis il change de genre et expose La ViergeL'Enfant Jésus et saint Jean, et comme pendants, AnacréonBacchus et l'Amour. Gérôme obtient en 1848 une deuxième médaille. Cette même année, il peint La République dans le cadre du concours organisé pour trouver la figure peinte de la nouvelle républiqu. Il réalise ensuite : Bacchus et l'Amour ivresIntérieur grec et Souvenir d'Italie (1851), Vue de Paestum (1852), Idylle (1853).


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Gérôme effectue des excursions dans l'Empire ottoman, sur les bords du Danube en 1854 et en Égypte en 1857, tout en remplissant ses carnets de nombreux dessins. En 1855, il envoie à l'Exposition universelle PifferaroGardeur de troupeauxConcert russe et une grande toile représentant Le Siècle d'Auguste et la naissance de Jésus-Christ, acquise par le ministère d'État. Sa réputation augmente considérablement au Salon de 1857, où il expose sept tableaux d'un genre plus populaire, entre autres Suites d'un bal masquée au Salon une Mort de César et deux petites compositions, pleines de détails érudits, l'une retraçant un détail de gladiateurs et intitulée Ave Cæsar, l'autre représentant Le Roi Candaule. En 1861, il fait paraître Phryné devant l'aréopageSocrate venant chercher Alcibiade chez AspasieLes Deux Augures.


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Pollice Verso peut être mis en relief avec Ave Caesar morituri te salutant (1859, Yale University Art Gallery).




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Au même Salon, il envoie une scène orientale, Le Hache-paille égyptien, et Rembrandt faisant mordre une planche à l'eau-forte. Ses meilleures œuvres lui ont été inspirées par le courant orientaliste, sur la base de sujets égyptiens ou ottomans : Le Prisonnier et le Boucher turc (1861), La PrièreLa Porte de la mosquée El-Hasanein au Caire (1866), Le Charmeur de serpent (1879), Le Marché d'esclavesLe Marché ambulant au Caire et Promenade du harem.


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Louis XIV et Molière (1863), Versailleschâteau de Versailles.




Il peint souvent des scènes historiques telles que Louis XIV et Molière (1863), La Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau (1865), L'Exécution du maréchal Ney (1868), L'Éminence grise (1873), Réception du Grand Condé à Versailles (1878), scènes qui privilégient la théâtralisation de l'anecdote et le goût du détail par rapport aux tableaux d'histoire traditionnels.


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Réception des ambassadeurs du Siam à Fontainebleau (1864), château de Fontainebleau.




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L'Éminence grise (1873), musée des beaux-arts de Boston.



 Dès 1862, ses toiles connaissent une large diffusion, notamment due au fait qu'il épouse le 17 janvier 1863 Marie Goupil, la fille d'Adolphe Goupil, un éditeur et marchand d'art renommé, laquelle lui donne quatre filles : Suzanne (1863-1914), épouse du marchand d'art Étienne Boussod, Suzanne-Mélanie (1867-1941), épouse du peintre Aimé Morot, Juliette (1875-1907), épouse de l'éditeur Pierre Masson, Blanche-Valentine (1878-1918), et un fils, Jean Gérôme (1864-1891).


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Marchand de peaux, Le Caire (1869), collection particulière.


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Marchand de tapis au Caire (1887), Minneapolis Institute of Arts.









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En 1888 il est membre du jury, dans la section « Dessins », de la troisième Exposition internationale de blanc et noir, en compagnie de Louis FrançaisHenri Pille, et Auguste Allongé.


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Pygmalion et Galatée (1890), New YorkMetropolitan Museum of Art.


Carrière de sculpteur


Gérôme arrive tardivement à la sculpture. Il commence sa carrière officielle de sculpteur à l'Exposition universelle de 1878 avec son groupe Les Gladiateurs, inspiré du groupe central de son tableau Pollice verso (1872), premier exemple des allers-retours permanents entre son œuvre peint et sculpté. Suivent ses groupes AnacréonBacchus et l'Amour, et ses statues d’Omphale (1887) et de Bellone (1892) (cette sculpture polychrome en ivoire, métal et pierres précieuses, est exposée à l'Académie Royale de Londres et attira beaucoup l'attention), Tanagra. La polychromie est une caractéristique technique de ses sculptures.




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Tanagra au musée d'Orsay.


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Travail du marbre, 1890, Dahesh Museum of Art ; Gérôme se représente en train de sculpter Tanagra .




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 Gérôme parvient à ses fins soit en variant les matériaux comme dans son Bellone, soit en peignant directement la pierre à l'aide d'une cire teintée (Sarah Bernhardt, 1894-1901). Il entreprend aussi une série de sculptures de conquérants, travaillées dans l'or, l'argent et les gemmes : Bonaparte entrant au Caire (1897), Tamerlan (1898) et Frédéric le Grand (1899). C'est également à Gérôme que l'on doit le Monument au duc d'Aumale (1899) qui se trouve devant les grandes écuries à Chantilly. Il est l'auteur de L'Aigle blessé, monument érigé à Waterloo, à l'emplacement du dernier carré, deux ans après sa mort.




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Derviches tourneurs (1895), Houston, collection privée.







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Un Moufti (vers 1900), collection particulière.




Gérôme s'est souvent représenté dans ses propres tableaux en train de sculpter (Le Travail du marbre, 1895, Autoportrait peignant la Joueuse de boule, 1901-1902). Il existe également un certain nombre de photographies où il se met en scène devant ses propres œuvres.

En 1864, il devient professeur de peinture à l'École des beaux-arts de Paris. Il y enseigne avec Alexandre Cabanel et Isidore Pils. Le dessin constitue la base de son enseignement .

Il est élu à l'Académie des beaux-arts le 2 décembre 1865.




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La Prière au Caire (1865), Kunsthalle de Hambourg.





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Mort



Gérôme meurt le 10 janvier 1904 dans son atelier et domicile, au 65 boulevard de Clichy dans le 9e arrondissement de Pariset est inhumé au cimetière de Montmartre (18e division).

Il était le beau-père du peintre Aimé Morot (1850-1913).




Succès



Gérôme connaît un large succès de son vivant, si bien qu'il a son buste dans la cour de l'Institut de France. Pourtant, à la fin de sa vie, sa farouche hostilité envers les impressionnistes, qu'il considérait comme « le déshonneur de l'art français », contribue au déclin de sa popularité, notamment en France, connaissant en cela le sort réservé par les tenants du modernisme aux artistes représentatifs de l'académisme.




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Tigre à l'affût (1888), musée des Beaux-Arts de Houston.






De nombreux musées conservent ses œuvres aux États-Unis, car des collectionneurs américains l'achetèrent de son vivant. Son influence a été déterminante dans l'esthétique des peplums du cinéma italien du début du xxe siècle et des superproductions hollywoodiennes des xxe et xxie siècle.




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Après le bain, collection particulière. 




Expositions monographiques



Un universitaire américain, Gerald Ackermann, a établi le catalogue de ses œuvres et organisé la première exposition à lui être consacrée, en 1981, à Vesoul, sa ville natale. En conséquence, un grand nombre de ses œuvres sont visibles au musée Georges-Garret de Vesoul, et la municipalité donna son nom à un de ses collèges.

En 2000, Hélène Lafont-Couturier a organisé une exposition ayant pour thème Jean-Léon Gérôme et son marchand de tableaux, Adolphe Goupil, à BordeauxNew York et Pittsburgh.

Une importante rétrospective lui a été consacrée à Paris au musée d'Orsay en 2010.

Une exposition lui a été consacrée au musée Anne-de-Beaujeu de Moulins en 2012, autour du tableau La Vérité sortant du puits, armée de son martinet, pour châtier l'humanité, qui est conservé dans ce musée.





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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeVen 19 Mai 2023 - 15:36

1551 : Domenico di Pace Beccafumi, peintre italien




Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_064Domenico Beccafumi, Autoportrait (1525-1530),
                                       FlorenceMusée des Offices.




Domenico di Giacomo di Pace, dit Domenico Beccafumi ou Beccafumi, né entre 1484 et 1486 à Valdibiena, près de Montaperti, à quelques kilomètres de Sienne, en Toscane (Italie) et mort le 15 mai 1551 à Sienne, est un peintre et sculpteur maniériste italien.


BIOGRAPHIE


Il n'est pas simple de reconstituer le parcours de Beccafumi, qui de sa vie ne signa, ni ne data, aucune de ses œuvres. Il est toutefois possible de s'appuyer sur les documents d'archives et sur la notice biographique détaillée que lui a consacré Giorgio Vasari, qui l'avait connu et fréquenté, dans la seconde édition de ses Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, parue en (1568). Beccafumi avait d'ailleurs déjà été cité à plusieurs reprises dans la première édition, parue en 1550, alors que l'artiste était encore vivant. D'autres érudits ont depuis travaillé sur Beccafumi, constituant progressivement un corpus de documents et de notices : Urgieri au xviie siècle, Della Valle au xviiie siècle, Romagnoli, Milanesi, Borghesi e Banchi au xixe siècle.



Premières années et apprentissage


La date de naissance de 1486 est extrapolée à partir des dires de Vasari, qui indique que Beccafumi avait 65 ans à son décès, intervenu en 1551. Elle est remise en question par les archives, qui indiquent une naissance possible en 1484. Domenico naît dans la campagne siennoise, de parents paysans. Son père, Giacomo (ou Jacopo, ou encore Pacio) di Pace était vraisemblablement au service de Lorenzo Beccafumi, aristocrate siennois et ambassadeur de Sienne auprès de la ville de Florence. Celui-ci remarque le talent du jeune garçon et le prend sous sa protection. Il l'engage comme domestique et le fait étudier à Sienne, chez un peintre dont le nom est resté inconnu, mais que Vasari qualifie d'« assez médiocre ». Ce premier maître possède cependant une petite collection de « dessins d'excellents peintres [...]. S'exerçant de cette façon, [il] montra qu'il allait vers une brillante réussite ». En apprentissage, il est tout d'abord connu sous le nom de Mecherino (ou Meccherino, malingre), probablement à cause de sa petite stature. Il utilise ensuite le patronyme de son protecteur et commence alors à être connu également sous le nom de Beccafumi.

Selon Vasari, Beccafumi aurait commencé en étudiant le travail du Pérugin qui travaillait alors à Sienne sur diverses commandes (1502-1509), admirant sur le vif, en particulier, La Crucifixion de l'église de Sant'Agostino. Aucun indice d'influence péruginesque cependant dans ses premières œuvres : les experts y décèlent au contraire des apports d'artistes florentins de la même époque : Fra BartolomeoMariotto AlbertinelliPiero di Cosimo, ainsi que du peintre espagnol Alonso Berruguete, actif à Florence autour de 1508 et considéré, a posteriori, comme un des premiers (sinon le premier) des maniéristes. Le jeune Domenico aura d'ailleurs eu de nombreuses occasions de se rendre à Florence pour le compte de son protecteur.




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Voute de la Chapelle Sixtine




Le séjour à Rome


Reconnu comme peintre de profession dès 1507, il complète sa formation en observant les statues et ruines antiques, et en effectuant en 1510 un voyage à Rome. Il sera durablement marqué par ce séjour de deux ans, correspondant à l'époque ou Michel-Ange décore la voûte de la Chapelle Sixtine, qu'il ne terminera qu'en octobre 1512. C'est également la période pendant laquelle Raphaël travaille aux fresques du Vatican, achevés en 1511. Selon Vasari, Beccafumi aurait même obtenu, pendant son séjour, une commission pour décorer, aux armes du pape Jules II, la façade d'un palais situé dans le quartier du Borgo, dans les parages du Vatican (œuvre perdue).






Le Retour à Sienne


De retour à Sienne, il fréquente de nombreux artistes, et notamment le très doué Giovanni Antonio Bazzi (dit Le Sodoma), piémontais d'origine mais siennois d'adoption depuis 1500.
Une des premières œuvres de commande de Beccafumi est la décoration de la chapelle de la Madonna del Manto de l'hôpital Santa Maria della Scala de Sienne (1513). Cette commande (dont il ne reste aujourd'hui que le fragment : Rencontre entre Joachim et Anne à la Porte dorée), de la part d'une des institutions les plus prestigieuses de la cité, indique une réputation déjà bien établie.




Pour l'autel de la même chapelle, il exécute également le Triptyque de la Trinité :


Triptyque de la Trinité v. 1513, Sienne



Mis à part la disproportion entre le panneau central et les panneaux latéraux, et des influences venant de Fra BartolomeoFilippino Lippi et du Sodoma, le style est sans conteste maniériste et déjà très personnel, que ce soit dans le mouvement des personnages ou dans les contrastes chromatiques.


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Rencontre entre Joachim et Anne 1513, (Sienne) ( hôpital Santa Maria della scala )




Maniérisme, maturité et renommée


D'autres commandes suivent, avec le retable des Stigmates de sainte Catherine de Sienne, aujourd'hui exposé à la Pinacothèque de Sienne, mais réalisé vers 1515 pour le monastère des bénédictines de Monte Oliveto.





Les Stigmates de sainte Catherine de Sienne, vont consacrer la réputation de Beccafumi, avec un paysage raphaëlite réinterprété par une excentricité toute personnelle.



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Stigmates de Ste Catherine 1513, Pinacothèque, Sienne


Citation :
« C'est la pierre angulaire du premier Maniérisme toscan : nouveauté des rapports entre les personnages et l'espace, contrepoint entre la sainte, en pleine lumière, et la femme encapuchonnée dans la pénombre, ciel altier, campagne brumeuse et mystérieuse à laquelle nous conduit, comme pour l'éloigner, la perspective tendue du sol pavé. Tout est là : l'intentionnalité religieuse, la prière alternant menace et espérance qui caractérise toute l'œuvre de Beccafumi [un style manifesté également] dans les accélérations et les glissements de perspective, dans l'épaississement et l'étiolement du brouillard, dans la manière dont la lumière adhère aux personnages, dissout la cire des visages, vire de ton, forme ses halos, ses dissolutions, ses raréfactions »

— Giulio Carlo Argan, Storia dell'arte italiana, Firenze 1968






En 1515, il peint, pour la Corte degli Uffiziali di Mercanzia, le Saint Paul en trône, aujourd'hui au Musée de l'Œuvre du Duomo de Sienne, et autrefois exposé dans l'église, aujourd'hui détruite, de Saint Paul. De chaque côté de l'apôtre, littéralement perché sur un trône improbable, sont représentées des scènes de sa conversion et de sa décapitation. Au-dessus de Paul, des angelots dévoilent un portrait de la Vierge et de l'Enfant Jésus accompagnés de deux saints. Les chercheurs ont trouvé de nombreuses références dans cette composition, pourtant aux antipodes du classicisme : avec son glaive et son grimoire, le personnage de saint Paul évoque les prophètes et devins représentés par Michel-Ange au plafond de la Chapelle Sixtine, tandis que les seconds plans font penser à Dürer et à Piero di Cosimo.







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St Paul en trône 1515, Musée de l'Œuvre, Sienne



Sa consécration comme meilleur artiste de la ville intervient quand il est associé, à partir de 1519, à la décoration du Duomo, le principal édifice de Sienne. Il commence par fournir des cartons pour la décoration du pavement du sol, travail qu'il poursuivra le reste de sa vie. On lui doit notamment les Épisodes de la vie d'Élie (hexagone sous la coupole et devant l'autel), le Sacrifice d'Isaac, ainsi que les frises figuratives qui entourent ce dernier.
À la même époque, Raphaël termine les cartons des tapisseries de la chapelle Sixtine. L'influence raphaëlite dans le travail de Beccafumi sur le pavement a induit certains critiques à tabler sur un second voyage à Rome en 1519.




Les Fresques du Palazzo Pubblico (Sienne)


Entre 1529 et 1535, Beccafumi exécute, pour le compte de la République de Sienne, un grand cycle de fresques destinées à orner la salle du Consistoire du Palais public de Sienne. Situé au cœur du pouvoir et de la cité, le projet n'est pas dénué de connotations politiques. Il est composé de trois allégories (voûte), auxquelles viennent s'ajouter huit personnages célèbres (demi-tondi aux angles des murs) et huit représentations de scènes de l'histoire antique. L'ensemble est destiné à magnifier l'idéal républicain en donnant à voir des figures allégoriques et des individus qui ont été sacrifiés ou ont tout sacrifié à cet idéal. Les trois allégories représentent la Justice, l'Amour de la Patrie et la Bienveillance mutuelle. Parmi les huit personnages célèbres, héritiers des principes illustrés par les allégories, les commanditaires et l'artiste ont choisi Stasippe de TégéeFabius MaximusLucius Julius BrutusDamon d'AthènesCharondasElius.



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L'Amour de la Patrie


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[i]La Bienveillance mutuelle
[/i]


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Charondas et Elius


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Stasippe de Tégée et Fabius Maximus


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Décapitation de Spurius Cassius Vecellinus


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Marcus Manlius précipité du Capitole



Quant aux scènes d'histoire, Vertus publiques des héros grecs et  romains, elles représentent des épisodes «régénérateurs» de la République tirés de l'Antiquité dont la liste semble déjà dressée par Machiavel dans son Discours sur la première décade de Tite-Live (Livre III) : « Pour donner de la vigueur et de la vie [aux institutions du Gouvernement] il faut un homme vertueux qui puisse opposer son courage à la puissance des transgresseurs. Les exemples les plus remarquables de pareils coups frappés par cette autorité, avant la prise de Rome par les Gaulois, sont :


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Postumius Tiburcius faisant mettre à mort son fils (Détail)







  • La Mort des fils de Brutus
  • La Mort des décimvirs
  • La Mort de Spurius Melius
  • .......................................................................etc



  • L'ensemble du cycle demandera à Beccafumi six années de travail et sera officiellement déclaré achevé le 2 août 1535. Le chantier, étroitement lié à la visite de Charles Quint à Sienne, aura entretemps subit quelques coups d'arrêt, en raison du report de celle-ci. Lorsque l'empereur se rendra finalement sur place en 1536, les édiles mettront en scène sa visite du Palazzo communale, envoyant au souverain un message non équivoque quant à leur attachement à la République. Parallèlement, et toujours pour dans la perspective de cette visite impériale, Beccafumi exécuta, aux dires de Vasari, un cheval de carton-pâte en ronde-bosse, « haut de huit brasses et vide à l'intérieur, supporté par une armature de fer, monté par l'empereur revêtu d'une cuirasse à l'antique, l'épée à la main. Trois grandes figures, qui contribuaient à soutenir le poids, étaient couchées, en position de vaincues, sous le cheval en train de sauter, les pattes avant levées ; ces trois figures symbolisaient trois provinces que l'empereur avait soumises ».

    Anges de bronze, Grand autel du Duomo de Sienne
    Ces huit anges en bronze réalisés en 1551 sont ses dernières œuvres connues. Les consoles anthropomorphes, qui faisaient partie de la même commande, resteront, quant à elles, inachevées à la mort de l'artiste.


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L'un des Anges de bronze du Grand Autel




    • Statut, vie familiale et postérité


      Véritable artiste-artisan, extrêmement prolifique, Beccafumi accepte pendant sa carrière des commandes variées :
      • outre le cheval de carton-pâte sus-mentionné
      • décoration de quatre drapeaux aux armes du nouveau recteur Jacomo d'Antonio del Vescovo pour l'Hôpital Santa Maria della Scala (1516)
      • décoration d'un cercueil pour la Compagnie de Santa Lucia (1521)
      • mise en couleur d'une Annonciation en terre cuite réalisée par Lorenzo di Mariano (1531)
      • autre décoration de cercueil pour la Compagnie de Sant'Antonio Abbate (1538).

      Contrairement aux artistes pensionnés par un mécène ou à ceux qui exercent plusieurs activités, Beccafumi insistera, sa vie durant, sur le fait qu'il «ne vi[t] de rien d'autre que de [son] labeur et de [son] art». Il est également régulièrement consulté, seul ou au sein d'une commission de pairs, artistes et artisans, pour estimer des œuvres réalisées par ses confrères.


      Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_038



    • Fiançailles de la Vierge, 1518-1520 Oratoire de la Compagnie de Saint Bernardin, Sienne



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    • Sainte Famille 1514-1515, Offices



    • Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_-_The_Holy_Family_with_Young_Saint_John_-_WGA1543





    • Vierge à l'Enfant avec saint Jérôme et saint Jean Baptiste, 1519 Musée Thyssen-Bornemisza




      Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_048




      Nativité, 1523-1524 Église St Martin, Sienne




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      Mort de Marie, 1518-1520 Oratoire de la Compagnie de Saint Bernardin, Sienne






      Marié en premières noces (c. 1521) avec Andreoccia, il en aura une première fille, qui entrera au couvent des Povere de Vallepiatta, puis un fils (Adriano (1523-1588). En secondes noces, il épouse, en 1533, Caterina Cattanei, fille du libraire Jacopo Cattanei et sœur de Pietro Cattanei, auteur de deux traités sur l'architecture et les mathématiques. Elle lui donnera deux filles : Ersilia (1535) et Polifile (1537). Adriano, resté analphabète, mourra pauvre et sans descendance en 1588. Ersilia épousera, en 1555 Cesare Pasquali, puis Bernardino Rossi, décédé en 1591. Polifile suivra sa demi-sœur au couvent de Vallepiatta en 1558.


    • Agenda artistique de mai ! 1024px-Domenico_Beccafumi_017





    • Madone, 1535-1537 Oratoire de la Compagnie de Saint Bernardin, Sienne



    • Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_061


    • Couronnement de la Vierge 1540, Pinacothèque de Sienne




    • Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_057





    • Madone avec Jean-Baptiste 1540, Rome



    • L'évolution de son patrimoine témoigne de la reconnaissance professionnelle que lui portent ses concitoyens. Domenico Beccafumi est sans conteste un artisan apprécié de son vivant, même s'il tend, dans ses déclarations officielles, à minimiser ses possessions. Dès 1517-1518, il fait l'acquisition d'une propriété agricole, avec une maison, sur la commune de Santa Maria a Tressa (il la revendra en 1528). En 1524, il acquiert une propriété près de Sant'Apollinare, avec une vigne et une maison, puis, en 1539, une autre propriété près de Monastero. Il acquiert ensuite une première maison via dei Maestri, aujourd'hui via Tito Sarrocchi (1544), et, la même année, un domaine situé à Terrenzano, avec des terres cultivées, des vignes et des vergers. Enfin, en 1545, il se porte acquéreur d'une seconde maison via dei Maestri. À la fin de sa vie, Beccafumi possède trois maisons à Sienne, deux propriétés avec des terrains cultivés et un bois de châtaigniers.


    • Agenda artistique de mai ! 800px-Domenico_Beccafumi_058




    • Naissance de la Vierge 1540-1543, Sienne



    • Marco Pino (1521-1583) fut son élève.
      Le musée du Louvre conserve une collection de ses dessins, et lui a consacré une exposition.



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    • Madone à l'enfant, et six anges









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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeSam 20 Mai 2023 - 16:50

1593 : Jacob Jordaens, peintre flamand




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Jacob Jordaens (en français parfois Jacques Jordaens et en néerlandais Jacobus Jordaens) est un peintre et graveur flamand, né le 19 mai 1593 à Anvers, où il meurt le 18 octobre 1678.


BIOGRAPHIE


Jacques Jordaens est l'un des trois maîtres renommés de l'école de peinture anversoise du xviie siècle, avec Pierre Paul Rubens et Antoine Van Dyck. Au contraire de ces deux peintres contemporains, Jacob Jordaens n'a jamais voyagé en Italie pour étudier les œuvres de la Renaissance italienne et séjourne principalement à Anvers, hormis quelques brefs voyages dans les régions avoisinantes et en Hollande.
Son père, marchand de toiles ou de serges, épouse le 2 septembre 1590 Barbara van Wolschaten. La naissance de Jacob, leur premier enfant, est suivie de dix autres : huit filles et deux fils. On sait peu de choses sur les frères et sœurs de Jacob, seulement que l'une des filles deviendra religieuse et que deux autres seront béguines, tandis que l'un des fils entrera chez les Augustins. La famille Jordaens appartient à la bourgeoisie aisée : leur maison se situe dans la Hoogstraat (La Rue Haute), une des rues les plus connues pour le commerce de draps à Anvers, et conduisant de la Grand-Place (Groote markt) au Rivage (Oever), deux places et centres de commerce renommés. En 1615, il représentera sa famille dans Portrait de l'artiste avec sa famille, tableau conservé aujourd'hui au musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg.




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Jacob Jordaens - Portrait of the Painter`s Daughter Anna Catharina


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Jacob Jordaens - Portrait of the Artist's Daughter Elizabeth





Jordaens est baptisé le 20 mai 1593, comme en témoignent les registres baptistaires de l'église Notre-Dame d'Anvers, église catholique. Son enfance est peu connue, mais il a probablement reçu une éducation suffisante, caractéristique de la bourgeoisie de son époque. L'an de guilde 1607-1608, il est inscrit dans les registres de la guilde anversoise de Saint-Luc comme élève d'Adam van Noort, peintre flamand dont les tableaux restent d'attribution douteuse..
Adam Van Noort était luthérien, mais lors de la Contre-Réforme à Anvers, il dut, de même que sa famille et que certains peintres, dissimuler ses orientations religieuses. Il est certain que Jordaens n'a jamais eu d'autre maître que lui. S'il n'a pas sa place dans la galerie des peintres célèbres, il a néanmoins dû être doté de qualités pédagogiques exceptionnelles, car de nombreux élèves sont venus se former chez lui : les Liggeren, registres de la guilde anversoise de Saint-Luc, n'en mentionnent pas moins de trente-cinq. Toutefois, si son nom est entré dans les annales de la peinture, c'est surtout grâce à la gloire de deux de ses élèves, Rubens et Jordaens. Ce dernier lui est certainement très attaché, il dessinera ou peindra à plusieurs reprises sa magnifique et vénérable tête de vieillard, et cela d'une manière qui prouve tant son affection que son respect.


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L'enlèvement d'Europe (1615-1616), Gemäldegalerie Berlin


L'an de guilde 1615-1616, Jordaens est reçu franc-maître à la guilde de Saint-Luc d'Anvers et inscrit dans ses registres comme "waterscilder" (peintre à la détrempe). Comme Jordaens s'affirme très vite comme un artiste de talent, il se consacre presque exclusivement à la peinture à l'huile, bien plus rentable. Le 15 mai 1616, il épouse catholiquement à l'église Notre-Dame d'Anvers Catharina Van Noort, fille aînée de son maître, de quatre ans plus âgée que lui. De leur mariage naîtront trois enfants : Elisabeth (1617), Jacob (1625) et Anna Catharina (1629). Jusqu'en 1618, le couple vit dans l'Everdijstraat avec la famille Van Noort, composée des parents et de six enfants. 


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Le Satyre et le Paysan, MunichAlte Pinakothek.




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Autoportrait avec sa femme et sa fille Elisabeth (1621-1622), Madridmusée du Prado


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L'Enfance de Jupiter ou Le petit Jupiter nourri par la chèvre Amalthée (vers 1630), Parismusée du Louvre.




Ensuite, il achète une maison située dans la Hoogstraat, la rue où se trouve la maison natale de Jordaens. Cette nouvelle demeure se compose d'un arrière-corps avec portail d'entrée et petite cour. Sa fortune s'accroissant de façon constante, il décide de se construire une maison digne de son état et apte à abriter les activités toujours plus importantes de son atelier. À cette fin, il acquiert en 1639 la résidence du marchand Nicolaas Bacx, voisinant l'arrière-corps de maison qu'il habite et qui est pourvue d'un bâtiment arrière. Mise à part une façade du bâtiment antérieur datée de 1641 et celle de l'atelier, il n'est rien demeuré d'important de ce qui fut édifié par Jordaens.




Agenda artistique de mai ! Jacob-Jordaens-The-Flight-into-Egypt

"La Fuite en Egypte"



Agenda artistique de mai ! Lossy-page1-800px-The_Adoration_of_the_Shepherds_%28Jacob_Jordaens%29_-_Nationalmuseum_-_17491.tif
Adoration des bergers (1618) National Museum, Stockholm


Agenda artistique de mai ! 800px-Jordaens_Return_of_the_Holy_Family_from_Egypt
Retour d'Égypte de la Sainte Famille (1616), Gemäldegalerie, Berlin


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Le Christ apparaissant aux trois Marie dans un jardin (1616), BerlinPinacothèque.


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Les quatre Évangélistes (vers 1625-1630), Parismusée du Louvre.


En 1659, il fait partie des quatre cents habitants les plus riches d'Anvers.


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Mercure et Argus (vers 1620), Musée des Beaux-Arts de Lyon.


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Le Roi boit (vers 1640-45), Kunsthistorisches Museum de Vienne.


Évolution des convictions religieuses de Jacob Jordaens.



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Les jeunes piaillent comme chantent les vieux (1638-1640), Parismusée du Louvre.


Le 26 juillet 1642, sa femme Catharina est insultée et menacée en passant devant la maison de l'orfèvre Van Mael. Deux jours plus tard, la femme de l'orfèvre, son époux et quelques complices apparaissent dans la Hoogstraat pour insulter les membres de la famille Jordaens et les menacer avec un couteau. Jordaens porte plainte près du Magistrat de la ville. Par un arrêt provisoire, défense est faite à Van Mael et son épouse de porter dommage soit par des actions, soit en paroles aux membres de la famille Jordaens. Ces incidents montrent que la famille van Noort est restée fidèle à la Réforme. Quant à Jacob, il vogue probablement entre deux courants religieux au moins jusqu'au 23 juillet 1649, date à laquelle il fait une déclaration "sur l'honneur, devant Dieu et devant ses saints".


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Le Christ chassant les marchands du Temple (vers 1650), Parismusée du Louvre.

Sa femme Catharina van Noort décède le 17 avril 1659, elle est enterrée à l'église (ou au cimetière) de la communauté calviniste de Putte, située de l'autre côté de la frontière hollandaise. En novembre-décembre 1660, appelé comme témoin à un procès à Anvers concernant l'authenticité d'une série d'Apôtres, attribuée à Van Dyck, il jure uniquement devant Dieu (et non pas devant ses saints). De l'Église catholique, qui devait pourtant être informée de son apostasie, il continue à recevoir des commandes dont plusieurs grands tableaux d'autel, tels Le Christ en croix pour le maître-autel de l'église Saint-Gommaire à Lierre (œuvre actuellement conservée à la cathédrale de Bordeaux, ou encore Jésus parmi les docteurs de la Loi, datée de 1663 et destinée, à l'origine, au maître-autel de l'église Sainte-Walburge de Furnes, mais conservée actuellement au Landesmuseum de Mayence. En 1671, sept ans avant sa mort, il est admis, avec sa fille Élisabeth et deux servantes, à participer à la Cène de la communauté calviniste "De Brabantsche Olijftberg" (Le Mont des Oliviers Brabançon) d'Anvers, affichant ainsi délibérément sa conversion au calvinisme.
Jordaens meurt le 18 octobre 1678, sa fille Elisabeth, qui était toujours demeurée à ses côtés, meurt la même nuit. Jordaens et sa fille sont inhumés à PutteRépublique des Sept Pays-Bas-Unis à cette époque là.


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Portrait d'un homme inconnu (1650-1674), Parismusée du Louvre.


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Le Joueur de cornemuse. Fondation Roi Baudouin




Plusieurs protestants furent enterrés à cet endroit du fait que le village était situé dans les Provinces-Unies et qu'il possédait un petit temple protestant. À l'emplacement du temple disparu à ce jour et du cimetière, se dresse, depuis 1877, un monument commémoratif que l'on doit au sculpteur belge Jef Lambeaux. Les dalles funéraires des tombes de Jordaens et de ses disciples, Van Pape et Van Stalbemt, y sont imbriquées dans le piédestal.


Sa peinture



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1616 Jacob Jordaens
Joardens avec la famille Van Noort 


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The Good Samaritan.
circa 1616 Louvre



Il s'inspire de peintres contemporains, tels Jan Brueghel l'AncienAbraham Janssens van Nuyssen, ou encore Hendrick van Balen, et il collabore à plusieurs reprises avec Rubens, de 1620 à 1640, notamment pour les œuvres destinées à la décoration de la Tour de la Parada, le pavillon de chasse de Philippe IV d'Espagne. Il réinterprète également plusieurs de ses tableaux, tels Érichthonios découvert par les filles de Cécrops (Rubens, vers 1615) en 1617 et 1640 ; Adam et Ève (Rubens en 1628-29) vers 1640 et Saint Christophe portant l'enfant Jésus (Rubens, 1614) vers 1630).

Parmi les sujets picturaux de ses œuvres, on peut distinguer : L'Adoration des bergers, Le satyre et le paysan, Le petit Jupiter nourri par la chèvre Amalthée ainsi que « Comme les vieux chantent, ainsi les jeunes jouent de la flûte ». Connu pour Le Roi boit peint vers 1640, une série de peintures dont on en connait aujourd'hui cinq, qui sont conservés au Louvre, à Vienne, à Bruxelles et à Cassel. On ignore aujourd’hui qui étaient les commanditaires, mais le sujet était très populaire à l’époque. On peut alors supposer que Jordaens a peint ce sujet, au moins partiellement pour des raisons commerciales et de manière opportuniste.




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1645 Jacob Jordaens
L'usure est un grand mal, une vraie peste dans la ville Gouach

 









Il a été le peintre le plus renommé d'Anvers après la mort en 1640 de Rubens, dont il a achevé au moins deux œuvresentre le 30 mai 1640 et le 24 juin 1641. À aucun moment de sa carrière, Jordaens n'a souffert d'un manque d'estime. La grande réputation dont il a pu jouir sa vie durant est mise en évidence par les nombreuses commandes qu'il a reçues et quantité de documents. Après la mort de Rubens, il est considéré par Balthasar Gerbier, le chargé d'affaires du roi d'Angleterre à Bruxelles, comme le plus important peintre des Pays-Bas méridionaux. Les louanges qu'il recueille semblent interminables et l'estime pour son œuvre est telle qu'on lui attribue toutes les qualités. C'est au moins le cas jusqu'au début du xviiie siècle, lorsque s'annonce un nouveau goût artistique mettant surtout l'accent sur l'idéal ainsi que l'esthétique noble et classique .




Œuvres



Sa peinture, ses dessins et ses cartons s'inspirent des scènes bibliques, mythologiques et des thèmes empruntés à la vie populaire (contemporaine), ou bien illustrent fables et proverbes. Il fait parfois appel à Frans Snyders spécialisé dans les scènes animalières.




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Jacob Jordaens, La sainte famille, v.1615, Hôtel de ville Saint Gilles, Bruxelles
Longtemps considérée comme une simple copie, La Sainte Famille (1615) du peintre baroque anversois Jacob Jordaens a été redécouverte et authentifiée à Bruxelles. Cette oeuvre de jeunesse pourrait être le premier exemplaire connu d'une série de toiles de l'artiste.




Il s'efforce de dénicher des œuvres de la main des meilleurs maîtres, tels que Titien, Véronèse, le Caravage, Bassano et autres, afin de les étudier et de s'en inspirer lors de son travail. Ses tableaux les plus connus représentent des scènes de table, telles les différentes versions du « Roi boit ! ». Pour ce faire, Jordaens n'hésite pas à prendre comme modèles ses proches ou lui-même, afin de réaliser les portraits des différents personnages d'une composition.






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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeDim 28 Mai 2023 - 13:20

1733 : Hubert Robert, dessinateur, peintre , graveur, professeur de dessin


Agenda artistique de mai ! 800px-%C3%89lisabeth-Louise_Vig%C3%A9e-Le_Brun_-_Hubert_Robert_%281788%29Élisabeth Vigée Le Brun, Hubert Robert (1788),
                                            Parismusée du Louvre.


Hubert Robert né le 22 mai 1733 à Paris et mort le 15 avril 1808 dans la même ville est un peintre françaisdessinateurgraveur, professeur de dessin, créateur de jardins et conservateur au Muséum central des arts de la République (futur musée du Louvre).
Il est un des principaux artistes français du xviiie siècle.


BIOGRAPHIE
Hubert Robert vient d'un milieu social privilégié. Il naît à Paris le 22 mai 1733, et est baptisé le lendemain en l'église Saint-Sulpice de Paris. Son père, Nicolas Robert, est intendant de la famille de Stainville et sa mère est Jeanne Catherine Charlotte Thibault. Son éducation poussée fait qu'il sait le latin et le grec et est formé aux usages sociaux du grand monde, ce qui lui permet de s'y intégrer et s'y sentir à l'aise.
Durant ses études au collège de Navarre, entre 1745 et 1751, l’un de ses professeurs, l’abbé Batteux, avait noté les facilités du jeune élève présentant un penchant pour le dessin, en le voyant dessiner un mousquetaire à l'arrière de sa copie de traduction de grec. Après un premier apprentissage dans l’atelier du sculpteur Michel-Ange Slodtz (selon l’Abecedario de Pierre-Jean Mariette), Hubert Robert bénéficie de la protection du comte de Stainville (1719-1785), futur Étienne-François de Choiseul, alors nommé ambassadeur de France à Rome, qui lui offre de voyager en sa compagnie en Italie.


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.L'Atelier du peintre (1760), Francfort-sur-le-Mainmusée Städel.

Le séjour à Rome


Arrivé à Rome le 4 novembre 1754, Hubert Robert ne retourne en France que le 24 juillet 1765. Grâce à l'appui du comte de Stainville, Hubert Robert obtient une place de pensionnaire à l’Académie de France à Rome, de 1759 à 1762, sans avoir remporté le prestigieux prix de Rome. Il profite alors des cours de perspective donnés par le peintre Giovanni Paolo Panini (1691-1765) et du voisinage de Giovanni Battista Piranesi (1720-1778), dit Piranèse, dont l’atelier de gravure est situé sur la via del Corso, face au palais Mancini.




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Hubert Robert - Intérieur du Colisée - Musée du Louvre




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Hubert Robert - Lavandières dans les ruines du Colisée - Musée de Brooklyn


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 Orateur en prison (Hubert Robert) - Nationalmuseum ( Suède )


Le jeune homme se lie d’amitié avec Jean-Honoré Fragonard (1732-1806), pensionnaire à l’Académie depuis décembre 1756. Ensemble, ils multiplient les dessins à la sanguine réalisés sur le motif, à Rome ou dans la campagne environnante, comme Ronciglione ou Tivoli, en privilégiant les vues des jardins et palais abandonnés par leurs riches propriétaires aux effets du temps et de la nature. Ce sont précisément ces sujets pittoresques qu’apprécient les amateurs du xviiie siècle et qu’Hubert Robert ne cesse d’exploiter en dessin comme en peinture tout au long de sa carrière.




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Hubert Robert : Fontaine sur une terrasse de palais   - Residenzgalerie, Salzbourg




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musée du Louvre

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À Rome, Hubert Robert rencontre Louis-Jacques DurameauÉtienne de La Vallée-Poussin et Jean-Robert Ango, ainsi que des amateurs influents. Parmi ces derniers, l’abbé de Saint-Non, membre honoraire de l'Académie royale de peinture et de sculpture, emmène Hubert Robert à Naples en avril 1760 pour visiter les sites les plus célèbres de Campanie, en particulier les temples doriques de Paestum, qui ne cesseront de le fasciner bien après son retour en France.




Un peintre paysagiste



Précédé par une excellente réputation de dessinateur d’architectures en ruines, Hubert Robert est de retour à Paris au mois d’août 1765. Quand il présente le 26 juillet 1766, à l'Académie royale de peinture et de sculpture, un caprice architecturalLe Port de Ripetta à Rome, il est agréé et reçu durant la même séance, en tant que « peintre d’architecture ». Obtenant ainsi le droit d’exposer au Salon, il présente en 1767 plusieurs peintures et dessins d’architectures en ruines salués par la critique, Denis Diderot en tête. Sa participation sera constante au Salon jusqu'en 1798. 




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Hubert Robert - L'Incendie de l'Hôtel-Dieu de Paris 1772







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Hubert Robert - Vue du Port de Ripetta, a Rome - musée des Beaux Arts de Paris




L'artiste fréquente des salons littéraires plus intimes comme celui de Madame Geoffrin, tenu les lundis jusqu'en 1777, celui de la fille de celle-ci Marie-Thérèse de La Ferté-Imbault ou celui d'Élisabeth-Louise de Rohan-Chabot, au sein duquel Hubert Robert enseigne le dessin aux amateurs, dont le jeune Thomas-Charles Naudet.

Artiste à la mode, Hubert Robert développe très tôt un marché pour ses œuvres peintes et dessinées illustrant des paysages intégrant des architectures en ruines, qui se conjugue parfaitement avec la pratique du dessin en amateur. En effet, le paysage demeure un genre privilégié par les aristocrates, car son approche nécessite moins de métier que les sujets d’histoire. On notera qu'au Salon de 1787, le marquis de Paroy et le marquis Turpin de Crissé, deux membres honoraires de l'Académie, exposent des œuvres imitant la manière d'Hubert Robert.




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Hubert Robert : Jardin à l'italienne - Musée des Beaux-Arts de Marseille




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Musée de l'Ermitage




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Le bosquet des bains d'Apollon à Versailles en 1777 - Collections du château de Versailles



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Hubert Robert, Le parc d'Ermenonville, 1780, montre un projet pour le tombeau définitif de Jean-Jacques Rousseau qui n'a pas été réalisé.




Hubert Robert prolonge son approche du paysage dans la création de jardins. Nommé successivement dessinateur des Jardins du Roi, garde des Tableaux du Roi, garde du Museum et conseiller à l’Académie, il est chargé d’aménager certaines parties des résidences royales, comme le hameau de la Reine à Trianon. Ce dernier s'inspire du hameau du parc d'Ermenonville, premier jardin anglais d'envergure sur le continent, à la conception duquel Robert participe en tant que conseiller artistique du marquis René-Louis de Girardin. Le parc de Méréville, appartenant au marquis Jean-Joseph de Laborde, peut être considéré comme celui où l'influence d'Hubert Robert est la plus importante.




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La Révolution française


Déclaré « suspect » par le Comité de surveillance révolutionnaire, Hubert Robert est emprisonné à Sainte-Pélagie le 29 octobre 1793, avant d’être transféré le 31 janvier 1794 à la prison de Saint-Lazare dont il est libéré le 4 août. Malgré ces vicissitudes, Hubert Robert produit des peintures sur assiettes et des dessins témoignant de la vie carcérale. Ce fut lui qui dessina le portrait de Jean-Antoine Roucher que le poète envoya la veille de sa mort à sa femme et à sa fille.





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Hubert Robert - portrait de Jean-Antoine Roucher en prison










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Hubert Robert, Autoportrait en prison, vers 1793-1794, localisation inconnue.







La Révolution a également entraîné la destruction de certains de ses travaux : Robert a conçu les décors d'un théâtre d’environ 500 places dans l’Aile neuve, à l'emplacement de l'escalier Gabriel actuel dans le château de Versailles. Ce théâtre était destiné à servir de théâtre ordinaire de la cour, en remplacement du théâtre de la cour des Princes, trop vétuste et trop petit ; construite à partir de l’été 1785 et inaugurée début 1786, cette salle a été détruite sous Louis-Philippe. Une aquarelle de la conception de Robert est conservée à Paris aux Archives nationales.



Libéré après dix mois de détention, à la chute de Robespierre, il retrouve en 1795 son poste de conservateur au Museum, futur musée du Louvre, qu’il ne quitte qu’à sa mise en retraite en novembre 1802.




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Hubert Robert - La Grande Galerie, Le Louvre - Musée du Louvre




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Alexandre le Grand devant le tombeau d'Achille (vers 1754), Parismusée du Louvre.




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Paysage animé à l'obélisque cassé et trois pyramides (1798), Mouginsmusée d'Art classique.




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Hubert Robert - L'Incendie de Rome - MuMa Musée d'art moderne André Malraux 




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Hubert Robert, Les bains d’Apollon, 1803, huile sur toile, Paris, musée Carnavalet.







Il projette dans ses œuvres de réunir le Louvre aux Tuileries. C'est de cette période féconde que datent les nombreuses vues du Louvre, réelles ou imaginaires, où l'on peut voir, au milieu des débris d’édifices et d’arcs renversés, l’Apollon du Belvédère.

Le 15 avril 1808, Hubert Robert meurt, sans héritiers, d’une apoplexie au 19, rue Neuve-du-Luxembourg à Paris.

Le musée d'Art et d'Archéologie de Valence, le musée du Louvre, la bibliothèque municipale de Besançon et le musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg conservent d'importantes collections de dessins et de peintures d’Hubert Robert.

Il est inhumé au cimetière d'Auteuil, dans l'actuel 16e arrondissement de Paris ; la tombe n'existe plus, mais la stèle a été conservée.







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MessageSujet: Re: Agenda artistique de mai !   Agenda artistique de mai ! I_icon_minitimeMer 31 Mai 2023 - 13:39

Kees van Dongen est un peintre néerlandais



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Kees Van Dongen dans son atelier 6 rue Saulnier, Paris








Cornelis Theodorus Maria " Kees " van Dongen (26 janvier 1877 - 28 mai 1968) était un peintre franco-néerlandais qui était l'un des principaux fauves .  Les premiers travaux de Van Dongen ont été influencés par l' école et le symbolisme de La Haye et ont progressivement évolué vers un style pointilliste grossier. À partir de 1905 – lorsqu'il participe à l' exposition controversée du Salon d'Automne de 1905 – son style se radicalise de plus en plus dans l'utilisation de la forme et de la couleur. Les peintures qu'il a réalisées dans la période 1905-1910 sont considérées par certains comme ses œuvres les plus importantes. Les thèmes de son travail de cette période sont principalement centrés sur la vie nocturne; il peint des danseurs, des chanteurs, des mascarades et du théâtre. Van Dongen a acquis une réputation pour ses portraits sensuels - parfois criards - de femmes en particulier.




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Kees Van Dongen, les Fêtards, vers 1903, Huile sur toile


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Kees Van Dongen, Aux Folies-Bergère, vers 1906, Huile sur toile


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Les lutteuses ( Lutteuses du Tabarin ), 1907–08, huile sur toile, 105,5 cm × 164 cm (41,5 po × 64,6 po), Nouveau Musée National de Monaco




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Kees van Dongen, 1906, Femme au grand chapeau, huile sur toile,


S’intéressant aux spectacles forains, aux danseurs, acrobates et personnalités de cirque et music-hall, il peint essentiellement des femmes qu’il montre dans des poses intimes et rend souvent complices de la sensualité coquine qu’elles dégagent. La femme au grand chapeau (1906), typiquement fauve, montre une femme à la poitrine dévoilée, tandis que Le Châle espagnol fût retiré du Salon d’Automne de 1913 suite à l’indignation provoquée par la représentation crue d’une prostituée nue, observée par un mendiant.
Le succès commercial de ses toiles lui permet bientôt de voyager et d’exposer dans différents pays, notamment en Allemagne où il a des affinités avec les expressionnistes locaux, en Espagne et au Maroc en 1910-1911, ou encore en Égypte en 1913. Ces séjours font évoluer sa palette de couleurs, qui devient plus harmonieuse.

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Femme aux bas noirs ( femme aux bas noirs ), ch. 1907, huile sur toile,




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La danseuse Anita , ch. 1907–08, huile sur toile, 130,5 cm × 97 cm (51,4 po × 38,2 po), Galerie nationale du Danemark





Vie et Travail

Kees van Dongen est né à Delfshaven , alors à la périphérie, et aujourd'hui un arrondissement, de Rotterdam . Il était le deuxième de quatre enfants d'une famille de la classe moyenne.  En 1892, à l'âge de 16 ans, Kees van Dongen commence ses études à l'Académie royale des beaux-arts de Rotterdam, travaillant avec J. Striening et JG Heyberg.  Au cours de cette période (1892-1897), Van Dongen fréquente la zone portuaire du Quartier Rouge, où il dessine des scènes de marins et de prostituées. Il a rencontré Augusta Preitinger à l'Académie, une collègue peintre.


En 1897, Van Dongen a vécu à Paris pendant plusieurs mois, où il y avait une importante communauté émigrée. En décembre 1899, il revient de Rotterdam à Paris, où Preitinger avait déménagé avant lui et trouvé du travail.




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Portrait de Daniel-Henry Kahnweiler ( Portrait de Kahnweiler ), ch. 1907–08, huile sur toile, 65 cm × 54 cm (26 po × 21 po), Musée du Petit Palais, Genève




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van Dongen, La femme au chat, huile sur toile





Mariage et famille 


Il est revenu rejoindre Augusta Preitinger ("Guus"), qu'il avait rencontrée à l'Académie. Ils se marièrent le 11 juillet 1901. Ils eurent deux enfants ensemble : un fils mourut quelques jours après sa naissance en décembre 1901 ; leur fille Augusta, appelée "Dolly", est née le 18 avril 1905. À cette époque, Van Dongen a réalisé un tableau de Fernande Olivier , raison pour laquelle - selon Gertrude Stein dans son livre de 1933 L'Autobiographie d'Alice B. Toklas - il a fait irruption dans la notoriété . Apparemment, selon Stein :

Citation :
Van Dongen n'a pas admis que ce tableau était un portrait de Fernande, bien qu'elle ait postulé et qu'il y ait eu en conséquence beaucoup d'amertume. Van Dongen à cette époque était pauvre, il avait une femme hollandaise qui était végétarienne et ils vivaient d'épinards. Van Dongen s'échappait fréquemment des épinards pour un joint à Montmartre où les filles payaient son dîner et ses boissons. 


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Kees van Dongen, « Ma gosse et sa mère », vers 1907-1908, huile sur toile




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Van Dongen, Guus en bleu, (1910)




Guus a emmené Dolly voir leurs familles à Rotterdam à l'été 1914, où ils ont été rattrapés par le déclenchement de la Première Guerre mondiale . Ils n'ont pu retourner à Paris qu'en 1918. Preitinger et Van Dongen ont divorcé en 1921.

En 1917, Van Dongen s'était engagé avec une mondaine mariée, la directrice de mode Léa Alvin , également connue sous le nom de Jasmy Jacob. Leur relation a duré jusqu'en 1927.




Carrière



Van Dongen a commencé à exposer à Paris et a participé à l' exposition controversée du Salon d'Automne de 1905  avec Henri Matisse , André Derain , Albert Marquet , Maurice de Vlaminck , Charles Camoin et Jean Puy . Les couleurs vives de ce groupe d'artistes les ont amenés à être appelés Fauves («Bêtes sauvages») par le critique d'art Louis Vauxcelles .  Van Dongen a également été brièvement membre du groupe expressionniste allemand Die Brücke .




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van Dongen, La danseuse de cordes, huile sur toile, 1910




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Lucie et sa partenaire de danse , 1911, huile sur toile, 130 cm × 96,5 cm (51,2 po × 38,0 po), Musée de l'Ermitage




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Le Tango de l’archange (1920-1935) de Kees Van Dongen, présenté dans l’exposition « Van Dongen. Deauville me va comme un gant » aux Franciscaines, Deauville, 2022






Dans ces années, il fait partie d'une vague de peintres d'avant-garde, parmi lesquels Maurice de Vlaminck, Othon Friesz , Henri Rousseau , Robert Delaunay , Albert Marquet, Édouard Vuillard , qui aspirent à un renouveau de la peinture qu'ils croyaient engluée dans le néo -l'impressionnisme .

En 1906, Preitinger et Van Dongen s'installent au Bateau Lavoir au 13 rue Ravignan à Montmartre , où ils sont amis avec le cercle entourant Pablo Picasso et sa petite amie Fernande Olivier .  Il enseigne à l' Académie Vitti en 1912.




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" La Femme au châle " - Kees Van Dongen
(1877, Pays-Bas - 1968, Principauté de Monaco)
Tableau
[1913]

À sa première présentation publique, au Salon d’automne (15 novembre 1913-5 janvier 1914) avec deux autres peintures de Van Dongen ( Place Vendôme et Égypte ), cette toile figure sous le titre indéfini « Tableau ». La toile, une vaste composition, montre de plain-pied une femme (Guus, l’épouse de l’artiste) dévoilant avec calme sa nudité, écartant le châle fleuri posé sur ses épaules ; à ses pieds une silhouette grise d’homme accroupi. L’œuvre provoque aussitôt un scandale tant politique qu’esthétique et disparaît des cimaises sur ordre de Léon Bérard, secrétaire d’État aux Beaux-Arts. La presse se déchaîne avec violence ; une pétition de soutien d’artistes signée par Matisse, Marquet, La Fresnaye demeure sans suite.
En dépit de la provocation picturale, le critique Louis Vauxcelles, dans le supplément de Gil Blas du 15 novembre 1913, qualifie la toile de « savoureuse peinture ». Elle est empreinte de grâce et d’élégance sinueuse dans l’attitude de la femme, sans omettre la chaleur des tons lumineux et colorés du corps et du châle, rapporté d’un voyage en Espagne en 1910. Ce même châle somptueusement fleuri, aux longues franges, est déjà apparu dans des peintures antérieures de 1910-1911 : El Manton, Andalucía (Noro Foundation), La Gitane, Femmes à la balustrade .
Van Dongen éprouva un attachement particulier pour cette peinture qui figure en bonne place dans ses différents ateliers. Sa fille Augusta en a fait don au Musée en 1985.




Claude Laugier

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Kees Van Dongen, Deux yeux, 1911, Huile sur toile





En plus de vendre ses peintures, Van Dongen a également gagné un revenu en vendant des croquis satiriques au journal Revue Blanche. Il organise également des bals costumés très réussis à Montparnasse , auxquels les gens paient l'entrée, pour gagner un revenu supplémentaire.



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Le coquelicot (1919). Kees van Dongen.

Huile sur toile. 54,6 cm x 45,7 cm.

Musée des beaux-arts. Houston, États-Unis.




Le Coquelicot ou "The Corn Poppy" est une peinture à l'huile sur toile créée par Kees Van Dongen en 1919. Actuellement, la pièce originale est conservée au Museum of Fine Arts de Houston, au Texas. Van Dongen, un artiste franco-néerlandais, a été reconnu pour son œuvre sensationnelle caractérisée par des femmes aux yeux en amande et des images de la classe des loisirs bourgeois. Ses œuvres antérieures de 1905 à 1910 tournent autour du thème de la vie nocturne et sont hautement considérées par certains comme ses œuvres les plus vitale









Après la Première Guerre mondiale, sous l'influence de sa compagne, la directrice de mode Lea Alvin (Jasmy Jacob), entre autres, Van Dongen développe les couleurs luxuriantes de son style fauviste. Cela lui vaut une solide réputation auprès de la bourgeoisie et de la classe supérieure françaises, où il est recherché pour ses portraits. En tant que portraitiste à la mode, il a été commissionné pour des sujets tels que Arletty , Louis Barthou , Sacha Guitry , Léopold III de Belgique , Anna de Noailles , Madame Grès et Maurice Chevalier .




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Ses liaisons avec la marquise Luisa Casati en 1913 puis avec Léo Jasmy de 1916 à 1932 l’introduisent dans la haute société parisienne et l’amèneront plus tard à divorcer de son épouse. Ses peintures s’orientent alors vers les portraits de femmes issues de la société parisienne mondaine, qui lui vaudront sa célébrité et sa fortune durant l’entre-deux guerres, tel que Actrice dans le rôle de Hamlet en 1922. Fort de son succès, il reçoit en 1926 la légion d’honneur et est décoré en 1927 de l’Ordre de la Couronne de Belgique, avant d’obtenir la nationalité française et de voir entrer ses œuvres dans des collections nationales dès 1929.




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La robe rose ( Ève Francis ), v. 1919, huile sur toile




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Mme Jasmy Alvin , avant 1920, huile sur toile, 195 cm × 131,5 cm (76,8 po × 51,8 po), Musée national d'art moderne


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Kees Van Dongen, Portrait de Madame de Plagny (dit Femme à l'éventail), 1920, Huile sur toile




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La Baigneuse, Deauville , 1920, huile sur toile


Avec un cynisme enjoué, il fait remarquer sa popularité de portraitiste auprès des femmes de la haute société : « L'essentiel est d'allonger les femmes et surtout de les affiner. Après, il ne reste plus qu'à agrandir leurs bijoux. Elles sont ravies.  Cette remarque rappelle un autre de ses dictons : « La peinture est le plus beau des mensonges »




En 1957, Kay Thompson présente une de ses peintures dans son livre Eloise in Paris .

L'attrait social et commercial de ses travaux ultérieurs (comme un portrait de 1959 de Brigitte Bardot en petite robe noire, les cheveux ébouriffés) ne correspondait ni à la promesse artistique ni à l' érotisme bohème de ses trois premières décennies de travail. 




A partir de 1959, Kees van Dongen vit à Monaco . Il est mort dans sa maison à Monte Carlo en 1968. Une collection étendue du travail de van Dongen est tenue par le Nouveau Musée national de Monaco .  Son travail faisait aussi partie de l' événement de peinture dans la compétition d'art aux Jeux Olympiques D'été 1932 .





( Il y aurait encore tant et tant de peintures célèbres, marquantes et remarquables qu'il est impossible, ici, d'en montrer plus...................)






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